Centrafrique : le Burundi va déployer 730 soldats et policiers supplémentairesJeudi 5 Juin 2014 - 14:34 Ces hommes iront renforcer les effectifs de 850 hommes déjà présents en Centrafrique. Cette annonce a été faite par le président burundais Pierre Nkurunziza, en visite le 4 juin à Paris « Nous sommes prêts à déployer 450 militaires -nous avons préparé deux unités de police qui totalisent 280 policiers- et à faire un appel du pied. Maintenant, nous cherchons les équipements nécessaires et mobilisons nos partenaires pour être soutenus dans cette initiative », a déclaré le chef de l’État burundais. Cette déclaration de Pierre Nkurunziza intervient au moment où la situation en Centrafrique se dégrade de plus en plus, avec les anti-balaka et les ex-séléka qui ne cessent de s’entretuer. Tout récemment, les autorités du pays ont décidé d’interdire provisoirement l’envoi de SMS, « par mesure de sécurité ». Cette décision intervient après la recrudescence de violences à Bangui, la semaine dernière, où dix-sept personnes ont été tuées dans l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima. En début de semaine, un appel à la grève générale a été relayé par SMS. L’opération Sangaris totalise six mois 5 décembre 2013-5 juin 2014 : il y a très exactement six mois que la France, après un vote de l’ONU, lançait l’opération Sangaris, une mission qui a pour but d’appuyer la force africaine de la Misca et de ramener la paix en Centrafrique, un pays déchiré par une guerre civile et religieuse. L’opération militaire française, décidée par François Hollande, vise toujours à désamorcer la crise centrafricaine qui a débuté en 2013 avec le renversement du président en exercice, François Bozizé. Une rébellion à dominante musulmane, les Séléka, a cherché à prendre le pouvoir dans un pays majoritairement chrétien. Ils multiplient les exactions contre les civils, entraînant en réaction la création de milices d’auto-défense, les anti-balaka, à dominante chrétienne. Rapidement, ces milices s’en prennent aux civils musulmans, plongeant le pays dans une spirale de violences intercommunautaires qui a entraîné à l’exil des dizaines de milliers de musulmans. Yvette Reine Nzaba |