Changement climatique : Lancement d’une étude plus approfondie en RDCSamedi 30 Septembre 2023 - 16:07 Intitulée « Deep Dive », elle est orientée exclusivement sur la mobilité climatique en République démocratique du Congo. La signature de la Convention de partenariat entre l’Ucesa (Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique) et le CES (Conseil économique et social) de la RDC est intervenue en marge de l’assemblée générale de l’Ucesa les 26 et 27 septembre 2023 à Kinshasa. Par rapport à la Convention, l’étude Deep Dive dispose d’un total de six phases, à savoir la restitution des résultats de la modélisation de la mobilité climatique en RDC ; la contextualisation des résultats de la modélisation au niveau national ; l’élaboration des rapports sur la mobilité climatique en RDC ; l’amélioration des connaissances sur les migrations climatiques ; l’élaboration d’une feuille de route pour l’intégration de la migration climatique dans la planification du développement ; et l’élaboration d’un plaidoyer et des supports de communication. En somme, il s’agit d’une grande étude qui s’inscrit dans le cadre du projet sur la mobilité climatique en Afrique, dont l’objet est d’aider les pays à anticiper et à planifier la migration climatique ainsi que sa prise en compte dans les politiques nationales de développement. Pour chaque pays, il est impérieux d’adopter des politiques claires d’adaptation et d’atténuation à des fins d’anticipation. Des conditions invivables vont contribuer au déplacement massif des populations, 113 millions de personnes d’ici à 2050 (Proj. Banque mondiale). Que savons-nous avec certitude sur les flux migratoires climatiques en RDC ? Selon l’Ucesa, les migrations induites par le climat sont susceptibles d’accroître la densité de population, de créer des zones surpeuplées et de contribuer à la croissance de campements informels. Cette évolution inquiète forcément, surtout dans la partie Est de la RDC. On le sait, les déplacements des populations de l’Est à cause de la guerre et des catastrophes ont augmenté les tensions et conflits intercommunautaires. Les changements climatiques vont contribuer à créer un climat plus exécrable. En effet, les impacts climatiques devraient entraîner d’importants déplacements à l’égard des zones de basse altitude et des zones inondables de l’Ouest, les populations se déplaçant vers les frontières avec le Rwanda et l’Ouganda sur les Hauts plateaux de l’Est (la vallée du Rift) et vers Lubumbashi (Haut-Katanga) au sud. Goma (Nord Kivu) apparaît comme une destination importante pour la mobilité climatique sur le continent. Pour toute l’Afrique, la problématique du changement climatique prend une certaine ampleur. En effet, plusieurs études attestent d’une attention grandissante des opinions publiques. Comme l’explique un expert présent lors des assises, la politique d’anticipation part d’abord d’une évaluation de ce qui pourrait se passer. Par la suite, on réfléchit sur les anticipations. L’Ucesa a jugé indispensable que l’Afrique développe de vastes programmes visant les énergies renouvelables. L’objectif est d’arriver à disposer d’une grande capacité de production d’électricité avec les énergies renouvelables. Il peut s’agir également d’empêcher la montée des eaux, de promouvoir le reboisement des forêts, de relocaliser les populations et même d’intégrer la gestion plus responsable de l’eau. Pour s’adapter au changement climatique, il faudrait pour l’Afrique au moins 125 milliards de dollars américains USD. Les pays développés ont promis d’accorder 100 milliards de dollars, mais on estime leur contribution au stade actuel à moins de 30 milliards de dollars. Laurent Essolomwa Notification:Non |