Changement de constitution : Pierre Ngolo critique l'attitude de Tsaty-Mabiala

Mardi 5 Août 2014 - 19:15

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Le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Ngolo, a animé une conférence de presse le 5 août à Brazzaville. Il s’est  dit surpris par les propos du premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), Pascal Tsaty Mabiala. L'opposant a en effet réagi à la communication que le président Denis Sassou N’Guesso a donnée le 1er août à Washington, aux États-Unis lorsqu'il a évoqué le changement de la Constitution du 20 janvier 2002.

Selon Pierre Ngolo, le président de la République a fait preuve de prudence dans ce débat en expliquant aux journalistes de la presse internationale que la dernière décision sur le changement ou non de constitution revient au peuple, seul détenteur de la souveraineté. Le chef de l’État a reconnu par ce fait, a dit Pierre Ngolo, que le peuple seul détient le pouvoir et qu'il dispose de la possibilité de décider du changement ou non de la loi fondamentale à travers un référendum.

Pierre Ngolo s’est dit très choqué par les propos du premier secrétaire de l’Upads qui attribue au président de la République la volonté de vouloir changer la Constitution du 20 janvier 2002. Le secrétaire général du PCT a indiqué que son parti donnera, le moment venu, son point de vue sur ce débat. Cette prise de position sera responsable et tiendra compte des intérêts du peuple souverain.

Invité par un journaliste à se justifier sur la montée au créneau de certains membres du PCT qui appellent, à cor et à cri, depuis plusieurs mois, au changement de constitution, Pierre Ngolo a indiqué que ces questions relèvent purement et simplement des cuisines internes au parti. Les décisions que l’organisation entend prendre à l’égard de ces membres du parti  ne méritent  pas d’être présentées à la presse. Un autre journaliste a voulu savoir si le chef de l’État a agi à Washington en sa double qualité de président de la République du Congo et de celui du comité central du PCT, Pierre Ngolo a répondu simplement que ce sont les chefs d’État et de gouvernements africains qui sont invités aux États Unis d’Amérique et non les responsables des partis politiques d’Afrique.

Au nom du patriotisme, les Congolais devraient se ranger derrière Denis sassou N'Guesso...

Revenant aux propos de Pascal Tsaty Mabiala, le secrétaire général du PCT est surpris de constater que l’Upads est souvent rigoureux sur les questions qui engagent la nation congolaise. Selon lui, pendant que le PCT organisait les meetings sur le thème : « Touche pas à mon président », les responsables de l’Upads dissertaient en réplique sur « Touche pas à ma constitution ».  Cette juxtaposition, selon Pierre Ngolo, était déconvenante étant donné que la première campagne était motivée par l’acharnement dont était victime le président de la République de la part de la justice et des autorités françaises. Le devoir patriotique, a-t-il ajouté, devrait conduire tous les Congolais, sans distinction d’obédience politique, philosophique et religieuse à se ranger derrière Denis Sassou N’Guesso, au nom de la défense de l’honneur de la nation.

Répondant à une autre question d’un journaliste sur la méconnaissance de certains hommes politiques congolais des efforts que déploie Denis Sassou N’Guesso pour le retour de la paix en République centrafricaine, le secrétaire général du PCT a estimé qu’il s’agit d’une ingratitude notoire. « Pendant que d’autres États reconnaissent l’engagement du président Denis Sassou N’Guesso dans la résolution des conflits en Afrique, ses compatriotes ignorent royalement son rôle de grand médiateur dans les conflits armés qui déchirent l’Afrique », a-t-il conclu.     

    

 

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Pierre Ngolo délivrant le mot liminaire