À Cœur Ouvert : du niveau de l'âme

Certaines personnes, en regardant dans le rétroviseur de leur vie, se demandent pourquoi elles se sont engagées dans certaines relations, regardent leur ex avec le sentiment d'être étrangères celles qu'elles ont elles-mêmes été par le passé. Avec du recul, elles trouvent insensés voire inconséquents certains des choix qu'elles ont fait.

Pourtant, toutes, absolument toutes nos histoires, même les plus incohérentes, ont leur raison d'être. Elles accomplissent un rôle auprès de nous : aller nous chercher au fond de nous-même, au plus profond de ce que nous sommes, pensons être, voulons être, aspirons à être. Elles permettent d'identifier ce qui nous correspond, ce qui vibre et résonne en nous et ce qui le fait beaucoup moins.

Toutes les relations sont alors utiles, même quand elles paraissent futiles ou se révèlent particulièrement difficiles. C'est un apprentissage de l'amour et pas toujours de l'autre, pas exclusivement de l'autre, mais avant tout de soi, ensuite de soi en harmonie, en symbiose avec l'autre.

Bien que ce chemin, cette route s'avère particulièrement enrichissante dans la rencontre avec soi, on n'est jamais vraiment un être à une seule facette, une personnalité figée et définitive. L'Homme est ce qu'il est en relation, en reflet, en réponse à la présence, à l'énergie d'un autre. Ils se complètent, s'équilibrent, s'attirent vers le haut.

Si toutes les relations nous enrichissent, aussi en mettant en évidence ce que nous ne voulons plus être, une seule vient parfaire l'œuvre de la Providence en nous : celle du coéquipier. Le coéquipier, le binôme, nous procure la paix, le réconfort, l'assurance dans le lendemain. Il rend subtile notre compréhension de la vie, nous aide à nous défaire de nos entraves, à accepter nos dynamiques intérieures, nos complexités. Il partage nos quêtes et nos errances, observe et contemple notre âme comme s'il avait vu la plus belle chose qui soit.