Commerce : les ambulants exposés aux accidents de la circulation

La pratique devient courante sur les artères de Pointe-Noire, de Brazzaville et des autres grandes agglomérations du pays : les vendeurs ambulants de friperie se faufilent entre les véhicules pour atteindre les clients qui ne sont autres que des conducteurs de bus, taxis posément assis au volant de leurs voitures en circulation. Il faut courir à leur rythme afin de livrer la marchandise et récupérer l’argent lorsque ces derniers ne sont pas stationnés. « Nous sommes vigilants mais le pire peut arriver par inattention », a avoué Jaurès Mavoungou, qui est dans ce commerce depuis quelques temps, souvent entre le rond-point sympathique et celui de l’hôpital de Loandjili dans la capitale économique.

Le risque d’accident est grand parce que ces vendeurs sont souvent présents sur la chaussée dans des zones à intense circulation, notamment les ronds-points, les grandes avenues aux heures de pointe. L’objectif étant de rencontrer un grand nombre de conducteurs qui sont leurs clients cibles. « Nous achetons souvent ces friperies pour les utiliser comme chiffon. Certains clients montent avec des colis dans la voiture et celle-ci peut se salir donc il faut par la suite nettoyer. Il peut aussi arriver que des chauffeurs les utilisent comme pochette pour s’essuyer », a expliqué un conducteur de taxi.

Il y a également des pertes en termes de recette qui sont parfois enregistrées. Lorsque le conducteur d’un véhicule stationné prend la marchandise et que le feu vert est donné, il démarre sans payer. Certains, par contre, ont le réflexe de jeter par la portière les pièces de monnaie équivalent au prix d’achat. Le vendeur se débrouille à les ramasser. Là encore, le risque d’être percuté est grand.

Il convient de souligner que certains d’entre ces commerçants ambulants vendent régulièrement les friperies sur les étalages et prennent une petite quantité à vendre sur la chaussée pour maximiser les recettes. Ceux qui trouvent gain de cause dans ce commerce disent n’avoir pas de choix, il suffit de faire preuve de vigilance, chaque métier à ses risques.