Concertations nationales : l’ARP dénonce toute velléité d’instrumentalisation des assises

Mardi 30 Juillet 2013 - 17:30

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Ce parti de l'opposition se présente, par ailleurs, comme le dépositaire des desiderata des millions des Congolais de l’étranger soucieux de voir leur pays évoluer et qui tiennent à participer à la marche de leur Nation par le biais de ce forum national.       

Dans une déclaration politique publiée le 29 juillet et portant la marque de son président Emmanuel Ilunga Kasongo, l’Action républicaine pour le progrès (ARP) livre à l’opinion la quintessence de ses idées en rapport avec la tenue des concertations nationales initiées par le chef de l’État, Joseph Kabila. Pour ce parti politique de l’opposition, il y a lieu « de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation en évitant d’instrumentaliser les concertations pour conserver ou acquérir le pouvoir ». Tout en réaffirmant « la nécessité de réunir les Congolais pour aborder en toute impartialité les questions qui freinent la paix et qui paralysent le développement de la Nation », l’ARP fait néanmoins quelques observations sur l’attitude à adopter par la classe politique au regard des enjeux sociopolitiques de l’heure.

Ce parti politique dénonce les divergences qui caractérisent l’approche de l’opposition en rapport avec ce forum national avec, à la clé, une querelle de leadership qui commande ses prises de position, hypothéquant ainsi largement sa contribution à ces assises. D’où l’appel lancé à l’endroit de tous les leaders de l’opposition à qui l’ARP recommande « un dépassement de soi de manière à réunir, pour ceux des partis qui sont partants, une contribution efficiente à ce défi ». Vis-à-vis des acteurs politiques de la majorité, l’ARP leur demande d’adopter « une attitude patriotique conciliante et d’éviter tout triomphalisme ». Tirant les leçons du passé, le parti d’Emmanuel Ilunga Kasongo exprime sa vive  désapprobation à la politique d’exclusion à la base du recul que le pays a connu ces dernières années dans sa stature sécuritaire. « La majorité au pouvoir a intérêt à faire profil bas et à reconnaître ses erreurs pour qu’ensemble les Congolais puissent consolider les fondements de notre agir collectif », peut-on lire dans la déclaration.  

L’ARP est, par ailleurs, plus que jamais convaincue de l’opportunité et de la nécessité de tenir les concertations nationales. « La mobilisation du peuple et de sa classe politique et sociale née des élections de novembre 2011 » constitue, d’après cette formation politique, deux éléments majeurs qui légitiment ces assises. Se présentant comme le dépositaire des desiderata des millions des Congolais de l’étranger, l’ARP entend soutenir, durant les travaux, la diaspora congolaise dans ses revendications notamment sur le respect du droit constitutionnel de vote, mais aussi sur l’urgence de régler la grande question de la double nationalité. « Les concertations seront aussi le lieu approprié pour capter et régler  ce cri d’alarme des  Congolais de l’étranger qui désespèrent de n’être pas entendus dans leur Nation », soutient l’ARP.

Créée  en 2005, l’ARP a toujours défendu le respect des principes contenus dans la déclaration Universelle de droit de l’homme ainsi que l’intégrité territoriale  de la RDC et l’indépendance nationale dans le respect du droit international. 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Président de l'ARP, Emmanuel Ilunga Kasongo