Conférence sur le braconnage : le corps diplomatique mis à contribution pour tenir le pari de l'organisationMardi 21 Avril 2015 - 19:15 À quelques jours de l’ouverture de la conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages, le ministère de l’Economie forestière et du développement durable affûte les armes pour prévenir la réussite de l’évènement. Le 21 avril, il a organisé à Brazzaville une réunion d’information à l’attention du corps diplomatique accrédité au Congo. Objectif : inviter ces derniers à obtenir de leurs pays respectifs, les listes complètes des participants pour des besoins de prise en charge. Plusieurs diplomates, tant d’Afrique que d’Europe, accrédités au Congo ainsi que les représentants de quelques institutions onusiennes, ont pris part à cette communication à valeur de sensibilisation, sur cette réunion qui se tiendra du 27 au 30 avril prochain à Brazzaville, sur le thème : «Sécuriser la biodiversité d’Afrique, pour la durabilité de la paix mondiale». Présidée par le ministre Rigobert Maboundou de l'Elévage et de l'agriculture, au nom de son homologue Henri Djombo de l'Économie forestière et du développement durable empêché, cette rencontre interactive visait, dans un premier temps, à sensibiliser les diplomatiques en poste au Congo, de la tenue de ces assises de haut niveau sur le braconnage et le commerce illicite des produits de la flore sauvage d’Afrique. En tant que principal organisateur de ces assises, le ministère de l’Economie forestière et du développement durable a invité ces diplomates à obtenir, chacun pour son pays, la liste complète de ses participants à cette conférence, et les transmettre auprès du comité d’organisation dans les meilleurs délais, question de permettre à ce comité piloté par le ministère de l’Economie forestière et du développement durable, de préparer une meilleure prise en charge des participants, en vue de tenir le pari de l’organisation de cet évènement. Le chronogramme de la conférence communiqué aux diplomates Par la même occasion, le ministère de l’Economie forestière a mis à la disposition du corps diplomatique le chronogramme complet du déroulement des assises. D’après la conseillère à l’économie forestière, développement durable, environnement et qualité de la vie, Rosalie Matondo, aussi membre du comité d’organisation, la conférence internationale sur le braconnage se déroulera en trois segments. Le premier segment prévu du 27au 28 avril, sur le thème : «Paix et sécurité», regroupera exclusivement les experts, qui plancheront sur les aspects sécuritaires de la biodiversité africaine, les types de financements à mettre en œuvre, les stratégies à envisager afin de préparer une riposte commune qui devra faire face à ce fléau dont l’ampleur des dégâts est ressentie dans toute l’Afrique. Au troisième jour, le segment ministériel prendra la relève, pour examiner l’ensemble des dossiers produits par les experts avant de les soumettre aux partenaires au développement. Conformément au calendrier, ces assises seront clôturées par le segment des chefs d’Etats, à travers une table-ronde avec les partenaires au développement, habilités à accompagner la mise en œuvre de ce plan d’action. Un plan d’action qui permettra à l’Afrique de se constituer en un seul bloc, puissant et efficace, devant lutter avec plus de promptitude contre le commerce illicite des produits de la flore sauvage et le braconnage dont les statistiques font déjà peur en Afrique. Selon le ministre Rigobert Maboundou, au cours de ces deux dernières années, environ 25.000 éléphants en Afrique ont été abattus, et 23.000 tonnes d’ivoires saisies courant 2011. Par contre, depuis le début de cette année, 146 rhinocéros sont déjà abattus en Afrique du sud. Tandis que le commerce d’ivoires en direction de l’Asie est en pleine extension, y compris des espèces nobles de bois. Firmin Oyé |