Congo-RDC : un nouvel accord sur les conditions d’entrée et de séjourMardi 3 Juin 2014 - 22:15 La réunion de la commission mixte entre la République démocratique du Congo et la République du Congo s’est achevée ce mardi sur quelques décisions dont, notamment, un projet d’accord sur les nouvelles conditions d’entrée et de séjour entre les deux pays Des nouvelles conditions envisagées par le projet qui devrait être ratifié par les deux Parlements accordent la possibilité d’entrer dans le pays voisin avec le laisser-passer ou la Carte nationale d’identité aux seules populations vivant à proximité de la frontière commune, pour une durée n’excédant pas les trois jours. Un visa et le passeport devraient être nécessaires pour de longs séjours, devenus beaucoup accessibles aux personnes ayant un contrat de travail. Par ailleurs, les deux délégations ont décidé de la mise en place d’une commission d’enquête pour s’assurer de la manière dont s’est déroulée l’opération de rapatriement des ressortissants de la RD Congo vers leur pays d’origine. Lundi, à l’ouverture des travaux de cette réunion de la commission mixte, les ministres de l’Intérieur des deux pays avaient, chacun, réaffirmé la position défendue jusque-là par leurs gouvernements respectifs. Volontiers ouverts au dialogue, ils s’en remettaient aux experts des deux pays afin de trouver des solutions à la crise née des expulsions des étrangers en situation irrégulière menées depuis deux mois par Brazzaville. « Pourquoi brusquement ces expulsions massives, sans aucun respect des droits humains, en faisant subir des exactions de tous ordres à ceux qui, hommes, femmes et enfants, croyaient être parmi leurs frères et sœurs, de par les liens historiques et de consanguinité existant entre les deux peuples ? », s’interrogeait Richard Muyej de la RD Congo. De son côté, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a déploré des accusations injustifiées d’atteinte aux droits humains imputées à l’opération de sécurité Mbata ya Bakolo. « Voici quelques temps qu’il s’est développé une forme de criminalité qui a fait souffler un vent de panique dans nos grandes agglomérations. Des crimes crapuleux, des braquages sanglants, même en plein jour, des vols, des viols collectifs, … Des zones entières dans nos villes et nos quartiers sont interdits d’accès aux Congolais parce que s’y sont installés des citoyens étrangers. Ce sont des situations qu’aucun État ne saurait tolérer », a-t-il avancé. La Rédaction |