![]() Contraception : les jeunes albinos sensibilisés à la sexualité responsableMercredi 14 Octobre 2020 - 18:47 L'activité, organisée à l'occasion de la Journée internationale de la jeune fille par l’association Si jeunesse savait (SJS) au bénéfice des membres de la Fondation Mwimba-Texas, a eu comme objectif de leur donner l’information sûre et vraie sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes.
Pour commencer l’activité, Patrick Maliani de SJS avait prié l’assistance à une minute de silence en mémoire du président de la FMT, le catcheur albinos Mwimba Texas mort le 30 août 2020 dont le corps a été mis en terre quatre jours plus tôt, le 10 octobre. Puis, l’orateur, circonscrivant l’activité, a indiqué que SJS était fière d’avoir les albinos comme cibles dans cette activité, étant donné que cette association se dit convaincue que cette catégorie de personnes vivant avec handicap a droit à l’information sûre, à l’éducation sexuelle complète. Dans le premier volet de cette journée, Vanessa Mwika de SJS a exposé sur les différentes méthodes contraceptives dont les naturelles et les non-naturelles. Elle a insisté sur le préservatif, qu’elle avait défini comme la méthode la plus recommandée et la plus sûre. Pour cette intervenante, la méthode protège non seulement contre les grossesses non désirées mais également contre les infections sexuellement transmissibles. Vanessa Mwika a également enseigné l’assistance sur l’utilisation correcte de ce moyen de contraception, notamment le port correct du préservatif masculin et féminin. La sexualité responsable Parlant sur le cadre légal, Patrick Maliani a insisté sur la non-discrimination. Notant que l’Etat a l’obligation de protéger toutes les minorités, cet activiste indique que les albinos doivent être intégrés dans le plan de santé publique. « Les droits à la santé sexuelle et reproductive sont des droits humains, donc inaliénables », a-t-il insisté. Et de noter que SJS mène des activités de plaidoyer dans lesquelles l’organisation réclame, au nom de tous les jeunes, l’accès à l’information. « Le droit sexuel et reproductif, c’est plus qu’une affaire personnelle ou de communauté moins encore de religion », a-t-il dit. Patrick Maliani a rappelé que la santé sexuelle et reproductive est un élément de développement. A l’en croire, la reproduction a des conséquences sur l’avenir. C’est pourquoi il a conseillé de pratiquer la sexualité d’une manière responsable. L’avortement, un problème universel Notant que l’avortement était une urgence de santé publique, Patrick Maliani a reconnu que beaucoup de femmes rencontrent de problèmes avec les avortements clandestins. Cet activiste reconnaissant, par ailleurs, que la vie humaine était sacrée a également relevé certaines dispositions de la loi, qui garantissent le droit à la santé. Il a notamment relevé l’article 14, alinéa 2, point C du Protocole de Maputo qui a été ratifié sans réserve par la RDC, qui autorise l’avortement médicalisé, faisant de cet acte un droit pour des cas spécifiques. Selon Patrick Maliani, les grossesses pour lesquelles l’avortement est autorisé aux termes du Protocole de Maputo sont celles qui sont fruits d’un viol, d’une agression sexuelle, d’un inceste ou qui mettent en danger la santé physique ou mentale de la mère ainsi que celles dont les fœtus portent des malformations congénitales. Pour conclure cette activité, Idriss Mulumba a développé sur l’avortement médicalisé. « Nous ne sommes pas là pour autoriser le vagabondage sexuel. Mais nous parlons de l’avortement comme un droit dans les cas spécifiques évoqués dans la loi », a-t-il précisé. Ainsi, il a parlé de la Misoprostole ou Cytotec, comme médicament autorisé par l’OMS pour les avortements médicalisés et sûrs. Cet activiste a expliqué comment prendre ce médicament et dans quelles conditions, tout en insistant sur la responsabilité de celle qui décide de l’utiliser. Et de souligner que ces médicaments que l’on trouve en pharmacie ne se vendent que sur ordonnance médicale, soit sur recommandation d’une structure habilitée. La méthodologie sous format participatif employée au cours de cette activité a permis à l’assistance de poser des questions, d’intervenir et de donner son avis ou de réclamer certaines explications pour plus de précisions et de compréhension. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :La salle pendant l'activité /Adiac Notification:Non |