Cop21/Climat : Pékin donne son accord à François Hollande pour « un accord global et juridiquement contraignant »

« Je suis en Chine pour préparer la conférence sur le climat, pour obtenir des autorités chinoises la possibilité de nous soutenir pour avoir un accord global et ambitieux, pour que la planète puisse être préservée. [...] L'appui des Chinois est essentiel », a déclaré François Hollande à son arrivée à Chongqing, dans le nord de la Chine. Pour la Chine, il est « l’arbitre de la négociation ». Pour le président français le réchauffement climatique est un enjeu humanitaire, et économique. Il a aussi plaidé pour la croissance verte.

Dans une déclaration commune, Paris et Pékin se disent prêts à « œuvrer ensemble pour parvenir à un accord global ambitieux » lors de la COP21. L’objectif du sommet de Paris étant de ralentir le réchauffement climatique de la planète.

François Hollande et Xi Jinping annoncent avoir trouvé un terrain d’entente afin de «  parvenir à un accord ambitieux », lors de la conférence sur le climat (COP 21), qui se tiendra à Paris. Des mécanismes de suivi des engagements attendus ont également été annoncés dans le cadre de l’accord. Les engagements pris feront l’objet d’une « revue complète tous les cinq ans ».

François Hollande parle « d’un pas majeur » vers un « accord juridiquement contraignant ». « Avec cette déclaration, nous avons posé les conditions qui nous permettent d’entrevoir un succès », convaincu qu’un « accord est désormais possible ».

L'objectif principal du sommet parisien tel qu'il est formulé par la France est de ralentir le réchauffement climatique sur la planète. Paris souhaite faire de cette rencontre une plate-forme de discussions internationales et une vitrine du progrès technique en matière de protection de l'environnement.

L’objectif d’une hausse limitée de  2°C reste atteignable selon l’ONU

Dans un rapport de 55 pages rendu public le 30 octobre, l’ONU  a prévenu que les engagements des États contre le réchauffement étaient pour l’heure insuffisants : ils devraient permettre de contenir la hausse des températures à 2,7 °C à la fin du siècle, soit davantage que l’objectif visé d’une hausse limitée à 2 °C. Mais elle a reconnu dans un communiqué qu’« un effort mondial sans précédent (était) en cours », et que l’objectif des 2 °C restait atteignable.

Pour dresser ce diagnostic, les experts onusiens ont procédé à la compilation des engagements de réduction des émissions de GES prises par 146 des 195 Etats membres de la convention sur le climat qui représentent 86% des émissions mondiales.