Covid-19 : une réticence de la population congolaise au vaccin contre la maladieMardi 26 Avril 2022 - 15:30 Le Programme élargi de vaccination (PEV), avec l’appui technique du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et des Etats-Unis, a restitué le 22 avril les résultats de l’enquête réalisée sur « Le faible engouement des Congolais pour la vaccination », a expliqué le communiqué de presse du ministère de la Santé et de la Population. Les résultats de l'enquête ont révélé le faible taux de participation de la population congolaise au vaccin, lors de leur présentation en présence du ministre de tutelle, Gilbert Mokoki. En effet, les membres du comité technique de lutte contre la covid-19, les représentants des organisations internationales et de la société civile ont été édifiés sur les causes de la réticence ainsi que quelques pistes de solutions proposées. La représentante de l’Unicef, Chantal Umutoni, a expliqué que la performance du Congo en matière de couverture vaccinale est restée plus ou moins stable, en dessous de 12% contre un objectif de 70% d’ici à la fin de l’année, en dépit d’importants moyens humains et financiers mobilisés par le gouvernement ainsi que ses partenaires techniques et financiers. Pour elle, cette enquête marque un pas important vers la génération des évidences pour une meilleure planification et un ajustement des plans déjà élaborés pour un meilleur impact au niveau opérationnel. « Nous nourrissons donc l’espoir que l’exercice de co-création qui a commencé se poursuivra, afin que des actions simples et faciles à mettre en œuvre immédiatement soient identifiées, pour accélérer la marche vers l'immunité collective de la population du Congo », a-t-elle indiqué. Le ministre Gilbert Mokoki a indiqué à cette occasion que cette enquête répond à une préoccupation majeure de la Coordination nationale placée sous la haute autorité du président de la République. Il y a plus d’un mois, la Coordination a examiné le 33e rapport de la task force et les données épidémiologiques nationales qui lui ont amené à penser que la pandémie avait baissé au niveau national et persistait au niveau international. Le rapport de l’Unicef, a souligné le ministre, laisse entendre que le taux de couverture au niveau national reste bas. Et paradoxalement, le Congo bénéficie d’une grande quantité de vaccins. Selon lui, le problème se situe au niveau de la non-participation de la population à la vaccination, de la date de péremption de certains vaccins ainsi que de la prise de décision à réadapter la riposte avec trois piliers essentiels : la communication adaptée aux problématiques identifiées, la poursuite de la vaccination couplée à la communication communautaire ainsi que la prise en charge. « C’est en rapport avec ces problématiques qu’au niveau du Comité technique, nous avons été instruits par le président de la République de mener une enquête. D’où, l’appui technique et financier de l’Unicef a été sollicité pour mener cette enquête dont les résultats sont attendus au niveau de la Coordination », a indiqué le ministre. Le directeur du PEV, le Dr Alexis Mourou Moyoka, pour sa part, a expliqué que les enquêteurs ont travaillé avec les structures de santé et 1 536 ménages dans quatre départements : Brazzaville et Pointe-Noire, considérés comme les épicentres de la pandémie, puis dans les Plateaux et la Likouala. Il a été révélé que dans la lutte contre la cOVID-19, la population fait confiance aux informations données par le ministre de la Santé, les agents de santé et les médias officiels sans oublier les réseaux. A cet effet, le souhait émis a été que le message des officiels soit diffusé sur tous les canaux. Toutefois, a-t-il ajouté, l’enquête a révélé l’importance de l’opération Coup de poing incitant la population à se faire vacciner, la préférence de la dose unique de vaccin dans les grandes villes alors que les vaccins à deux doses ont été de préférence accepées dans les départements des Plateaux et de la Likouala. Le Dr Alexis Moyoka a également souligné la question de fausses rumeurs au sujet de la covid-19, de la vaccination au sein de la population ainsi que les obstacles identifiés : l’éloignement des centres de vaccination. A cela, la proposition sur le développement des centres de vaccination dans les zones communautaires et une communication communautaires avec des messages et supports adaptés a été faite.
Lydie Gisèle Oko Notification:Non |