Créances de l’État : les opérateurs économiques exigent le paiement de leur dette

Lundi 22 Juillet 2013 - 17:08

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Dans une déclaration rendue publique le 21 juillet à Brazzaville, le Collectif des opérateurs économiques du Congo (Copeco) a fixé sa date butoir au 26 juillet, menaçant d’organiser un sit-in à partir du 29 juillet

« Nous exigeons du gouvernement le paiement sans condition des créances contenues dans le cahier des charges au titre du budget d’investissement et de fonctionnement exercice 2012 des opérateurs économiques relevant de notre collectif », a demandé le président en exercice du Copeco, Paul Nestor Mouandzibi-Ndinga.

Ces créances, qui concernent la fourniture des équipements de bureau et autres, s’élèvent à environ 10 milliards FCFA. Le Copeco sollicite l’implication personnelle du chef de l’État, en sa qualité de garant de l’unité nationale et de la paix sociale dans la résolution de cette situation. « Au quel cas le gouvernement sera rendu responsable de tout ce qui en découlera. À cet effet, le Copeco prendra à témoin l’opinion nationale et internationale », prévient-il.

Cette déclaration fait suite à l’assemblée générale extraordinaire organisée le 19 juillet à la Chambre de commerce de Brazzaville. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour : le paiement intégral des créances en investissement et fonctionnement du budget exercice 2012 des opérateurs économiques membres de ce collectif. « Après examen de ce point et au regard de la dégradation du niveau de vie de l’opérateur économique congolais, en dépit de toutes les rencontres, le Copeco s’est vu dans l’obligation de publier cette déclaration », peut-on lire dans ce document.

Regroupant environ trois cents entreprises, le Copeco a, par ailleurs, déploré la manière dont son bureau avait été reçu au cabinet du ministre en charge des Finances, la lenteur avec laquelle son dossier est traité ainsi que le non respect des termes contenus dans son cahier des charges. Selon ces termes, le code des marchés fixe à trois mois le délai de paiement des prestations. Or ce délai est aujourd’hui de dix mois. « J’ai hypothéqué mon titre foncier pour emprunter des fonds auprès des banques, mais l’État ne veut pas régler notre situation », s’est plaint notamment un membre du bureau.

Parfait Wilfried Douniama