Cuba : Fidel Castro affirme que le pays n'a pas besoin de cadeau des Etats-UnisLundi 28 Mars 2016 - 16:40 L'ex-président cubain a affirmé lundi que Cuba n'oublierait pas ses confrontations passées avec les Etats-Unis et que l'île n'avait pas besoin de cadeau des USA. Dans un texte publié une semaine après la visite du président américain à Cuba, Fidel Castro, père de la révolution cubaine, a indiqué que les cubains sont capables de produire des aliments et les richesses matérielles dont ils ont besoin grâce aux efforts et à l'intelligence du peuple. "Nous n'avons pas besoin que l'empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit", a écrit l’ancien président de 89 ans. Dans cette longue lettre portant le titre "Le frère Obama", l'ex-président cubain, qui s'est retiré du pouvoir depuis 2006, ironise sur "les paroles sirupeuses" prononcées par M. Obama lors de son discours de La Havane la semaine dernière. « On était censés courir le risque d'un infarctus en écoutant ces paroles du président américain », poursuit dans la même veine l'ex-Lider Maximo, avant de rappeler une longue liste de contentieux passés et persistants entre les deux pays malgré le rapprochement spectaculaire entamé fin 2014 entre M. Obama et Raul Castro. Lors d'un discours retransmis par les médias cubains la semaine dernière, le président américain avait appelé La Havane "à enterrer le dernier vestige de la Guerre froide" avant de se lancer dans un plaidoyer en faveur des libertés publiques et la démocratie sur l'île, tout en se défendant de vouloir "imposer des changements à Cuba". "Ma modeste suggestion est qu'il réfléchisse et qu'il n'essaie pas d'élaborer les théories sur la politique cubaine", a répondu Fidel Castro rappelant la jeunesse de Barack Obama, né en 1961, soit au plus fort des tensions entre La Havane et Washington. "Que personne ne se fasse d'illusions sur le fait que le peuple de ce pays noble et désintéressé renoncera à la gloire et aux droits, à la richesse spirituelle acquise par le développement de l'éducation, la science et la culture", a encore prévenu l'ex-président dans cette lettre publiée par le quotidien d'Etat Granma. L'ex-président ne s'est jamais ouvertement opposé au rapprochement avec l'ancien ennemi conduit par son frère Raul, mais après l'annonce du rapprochement fin 2014, il avait attendu un mois et demi pour approuver mollement cette initiative, tout en réaffirmant sa méfiance à l'égard de son vieil ennemi de la Guerre froide. Avec Afp Légendes et crédits photo :Fidel Castro. Photo DroitsTiers Notification:Non |