Les Dépêches de Brazzaville : Pouvez-vous nous présenter l’événement ?
Wilfrid Massamba : Le marché de l’art, de l'artisanat et de l’innovation se veut être un lieu unique qui véhiculera une image culturelle sans pareil. Ce marché, nous l’espérons, générera sur le terrain des initiatives diverses, de nouvelles retombées économiques pour tous : créateurs, designers, artisans et artistes.
D’où vous est venue l’idée et l’envie de l’organiser à Pointe-Noire ?
Nous sommes parti du constat simple qu’il n’y avait rien dans la ville pour valoriser le travail des artisans, des artistes, des créateurs et des designers. Toutes ces personnes créent et produisent, mais n'ont pas l'occasion de montrer leur travail si ce n'est une fois de temps en temps quand il y a une foire ou un salon. Pour qu'il y ait création et production, il fallait mettre en place une structure qui permette à ces artisans de montrer régulièrement ce qu’ils font et en même temps d’innover pour satisfaire la demande. D'où l'objectif de placer ce marché dans la durée. Avec le concours de la Mairie de Pointe-Noire, nous avons obtenu l'autorisation de le faire tous les samedis. L'idée de Pointe-Noire allait de soi, parce que nous y vivons et aussi parce qu'il fallait donner aux Pontenegrins un outil de travail efficace, simple à mettre en place et économiquement viable pour les artisans.
Prévoyez-vous d’organiser par la suite un événement similaire ailleurs au Congo, ou bien le marché aux puces est-il destiné à rester à Pointe Noire ?
Ce samedi 7 juin sera une première pour Pointe-Noire. L'objectif est de consolider ce projet dans la ville pour qu'il puisse tourner seul et que les visiteurs et les exposants puissent trouver leur vitesse de croisière. Si cette initiative pouvait se répéter ailleurs qu'à Pointe-Noire, nous n'en serions qu'heureux. Les besoins et les attentes des artisans, créateurs et artistes congolais sont énormes, alors si ce marché peut se transposer à Brazzaville ou dans une autre ville du pays ce ne serait que du bonus.