Dialogue national : les Kinois ont choisi la modération de Léon Kengo wa Dondo

Jeudi 3 Décembre 2015 - 15:30

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Selon le dernier sondage de l’Institut Les Points publié le 3 décembre globalement, 64 % de la population kinoise soutient l’idée d’une modération congolaise au prochain dialogue, estimant que la RDC pouvait résoudre seuls ses problèmes. Ils ont préféré, à 58 %, la modération du président du Sénat congolais.

Selon  l'étude de l’institut de sondages Les Points, prenant l’exemple des dernières Concertations nationales, conduites par les présidents des deux chambres du Parlement, les sondés ont confiance à la sagesse et la maturité des Congolais pour mener à bien cette action. Ils ont, en effet, noté « qu’à l’heure actuelle, rien ne justifie l’implication de la communauté internationale ».

Parmi les personnalités congolaises citées par ces Kinois interrogés, pour assurer la modération du dialogue, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo vient en première position avec 58%. Les sondés ont apprécié, a expliqué cette étude, sa forte capacité à gérer les politiciens et à faire converger les opinions les plus divergentes. Allusion est ici faite à son rôle dans la stabilité constaté au Sénat. Les Kinois, qui notent également sa très grande expérience en matière de conduite des assises politiques au nombre desquelles les Concertations nationales dont les résolutions ont été appréciées par tous, lui reconnaissant, en outre, le mérite d’avoir fait obstacle à l’adoption de l’article 8 de la loi électorale qui conditionnait la tenue des élections par le recensement de la population. 

Le pasteur Théodore Mugalu, qui récolte 23 % de cote de confiance, vient en deuxième position. Citant les sondés, l’institut Les Points a noté que le chef de la maison civile du chef de l’État est très fédérateur et entretient de très bonnes relations avec toutes les personnalités de toutes les tendances politiques. Cependant, a-t-il fait  remarquer, sa fonction le confond avec les membres de la famille présidentielle biologique au point de remettre en cause sa neutralité. 

Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, arrive à la troisième position avec 6%. Les sondés n’ont pas apprécié notamment ses positions très tranchées « qui n’ont cessé de remettre en cause sa capacité à transcender les frontières politiques ». Aussi lui est-il imputé l’absence d’un esprit fédérateur dans la conduite de son institution. Ce qui serait à la base des contestations au niveau de l’Assemblée nationale.

En quatrième position, avec 5 %, vient Mgr Marini Bodho, de l’Église du Christ au Congo. Il serait également choisi en raison de son rôle de chef religieux mais ses multiples prises de position en faveur de la majorité présidentielle ne sont pas du goût des sondés. 

L’étude a également relevé qu’à l’opposer, 29 % de la population kinoise, essentiellement constituée des sympathisants de l’opposition, se disent septiques à l’idée d’une modération purement congolaise qui ne leur inspire aucune confiance. Une première tendance exclut totalement cette possibilité en se référant sur ce qu’ils qualifient « d’échec » des Concertations nationales.

Au regard de la sensibilité des matières à traiter au dialogue, notamment les questions électorales, la participation de la communauté internationale à la conduite des travaux, pensent ces sondés, s’avère indispensable. Par contre, un deuxième groupe en appelle à la mise en place d’une modération mixte de personnalités africaine et congolaise.

La croissance du soutien au dialogue

cette étude, qui a relevé que l’adresse du chef de l’État du 29 novembre a relancé le débat sur la question de la médiation du dialogue national, a également noté un accroissement du soutien au dialogue national.

Selon Les Points, désormais, ils sont 81 % à adhérer à l’initiative du président de la République, à la suite des dernières déclarations des ambassadeurs des pays africains sur l’importance de ce forum. « Ils sont unanimes sur la tenue de ces assises au pays pour éviter d’occasionner des dépenses supplémentaires. Ainsi, ils estiment que deux semaines seraient amplement suffisantes pour épuiser toute la matière », a souligné cette étude menée pour éclairer l’opinion. A en croire cette maison de sondages, l’opposition à cette initiative représente, quant à elle, 10 %.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Les quatre personnalités choisies par les sondés selon leurs pourcentages Photo 2 : La graphique de pourcentages obtenus par les quatre personnalités

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