Enjeux politiques: la rencontre Cénco-ECC et AFC/M23 fait débat

La première réaction enregistrée quelques minutes après la rencontre de Goma entre la délégation religieuse constituée des églises catholique et protestante et des cadres de l'AFC/M23 est celle du gouvernement congolais qui n'est pas partie prenante dans la démarche des pères d'églises. Le ministre de la Communication et Médias et Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a affirmé, lors d'un point de presse tenu le 12 février à Kinshasa, que le président Félix Tshisekedi n'a mandaté personne pour organiser un dialogue avec l'AFC/M23.

Dans une interview accordée à Média Congo Press, le coordonnateur de la NSCC, Jonas Tshiombela, a marqué son désappointement face à la rencontre de Goma. Il juge la démarche inquiétante compte tenu des crimes commis par les rebelles au lendemain de leur entrée au chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Pour la NSCC, le gouvernement doit organiser les états généraux en vue d' engager des discussions sur des solutions judiciaires, diplomatiques et militaires afin de résoudre le conflit qui sévit dans l'Est du pays.

Quant à l'Union pour la démocratie et le progrès social, elle avait déjà rejeté l'initiative du pacte pour la paix initiée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) et l'Église du Christ au Congo (ECC). Avant l'étape de Goma où la délégation religieuse a rencontré les cadres de l'Alliance fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) conduits par Corneille Naanga, le 12 février, les pères d'églises avaient été reçus par le président de la République, Félix Tshisekedi. Mgr Donation Nshole et son groupe avaient également rencontré des leaders de la classe politique congolaise.