Diplomatie : Emmanuele Farruggia, nouvel ambassadeur d’Italie à Kinshasa

Le gouvernement congolais a donné son agrément à l’affectation à Kinshasa d’Emmanuelle Farruggia comme nouvel ambassadeur d’Italie. Bolognais âgé de 53 ans, le représentant de l’Italie au Congo est un diplomate de carrière dont ce sera toutefois le premier contact avec l’Afrique. Son doctorat en sciences politiques d’une université de Florence en poche, M. Farruggia est entré à la Farnesina, le ministère italien des Affaires étrangères.

Il a fait l’essentiel de sa carrière sur des dossiers de défense, son premier poste ayant d’ailleurs été à la direction des Affaires générales de l’Otan. Pendant cinq ans, de 1992 à 1997, il œuvre comme chargé de processus de paix à l’ambassade italienne en Israël. Puis pendant deux ans, de 1997 à 1999, c’est l’immersion dans le monde de la francophonie, au consulat italien de Toulouse (France). Il revient ensuite à Rome, à son ministère de tutelle, où il est chargé du département Méditerranée et Moyen-Orient avant de prendre celui du service presse.

L’année 2003 le voit renouer avec les questions de défense, étant affecté à Vienne (Autriche) comme conseiller politique et militaire à la légation italienne à l’OSCE, l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe. Nouveau retour de deux ans au ministère, à Rome, puis en 2006 retour à la légation de Vienne et de nouveau à Rome, en 2007 pour diriger jusqu’en 2009 la 5e Section de la direction générale des affaires politiques multilatérales et des droits de l’homme.

À partir de 2013, M. Farruggia s’occupait de questions de défense et d’armes chimiques au sein de la Farnesina. L’arrivée de l’ambassadeur à Kinshasa coïncide avec la rumeur d’une visite prochaine du président Joseph Kabila à Rome, avec une rencontre avec le pape François, au Vatican. La presse italienne a affirmé samedi que le président souhaiterait venir expliquer au Saint-Père la situation exacte de son pays, alors que l’Église locale se montre réticente à le voir passer outre les délais impartis à son mandat constitutionnel.