Diplomatie : l’Afrique nouveau souffle du mécanisme de développement propre grâce au carbone

Lundi 19 Octobre 2015 - 14:18

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Dans une lettre ouverte et co-signée par plusieurs gouvernements africains, dans le cadre de la préparation de la COP21 qui se tiendra en décembre à Paris, la secrétaire générale de la Convention cadre des Nations unies contre les changements climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres évoque le futur Mécanisme de développement propre (MDP).

L’Afrique est confrontée à des défis environnementaux qui sont des sources potentielles de déstabilisation et de  vulnérabilité : urbanisation galopante, évolutions climatiques modifiant les structures agricoles et poussant aux migrations internes, pollutions industrielles, énergies fossiles coûteuses, déforestation accélérée, relève Christiana Figueres. Mais elle n’a mobilisé que 3% du total des projets MDP et 1% du volume de crédits de carbone mondial. 

Pourtant l’Afrique peut porter un nombre impressionnant de projets MDP à l’avant-garde de l’action de la communauté internationale, révèle Christiana Figueres. Le moment est propice, grâce aux innovations, à la maîtrise du mécanisme, à une haute qualification des autorités nationales dédiées au MDP, les cadres réglementaires et fiscaux, une bonne sensibilisation au mécanisme des acteurs publics et privés, dit-elle.

Mais il reste au continent de mettre en place un prix attractif. Une décision politique serait bienvenue pour assurer un débouché aux crédits de carbone, souligne-t-elle. 

Du côté du CCNUCC des efforts seraient entrepris pour « étendre le MDP au plus grand nombre et faciliter l’accès au marché du carbone pour les pays les plus vulnérables », notamment la création des bureaux de soutien régionaux. Elle souhaite qu’une action d’envergure, de rupture, soit engagée pour que l’Afrique bénéficie pleinement du MDP. 

Noël Ndong

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