Droits de l’homme : l’OCDH sollicite l’appropriation des procédures judiciaires par des policiers

Samedi 8 Janvier 2022 - 12:31

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L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a interpellé, le 6 janvier à Brazzaville, les services de police à s’approprier des procédures judiciaires après interpellations des présumés coupables des délits divers.

L’interpellation des autorités policières par l’OCDH fait suite à la mort du jeune ouvrier maçon, Bilengue Stéphane Bizaou, âgé de 20 ans. Selon le témoignage que l’OCDH a recueilli auprès de la famille du défunt, le jeune ouvrier serait décédé des suites de la torture perpétrée par des agents de la police.

Pourtant, le Congo a ratifié la convention internationale de lutte contre la torture mais celle-ci n’est pas encore incorporée dans le code pénal. « Malheureusement, notre code pénal n’est pas encore actualisé depuis huit années environ », a indiqué Georges Nguila, directeur exécutif de l’OCDH.

« Du moment où la vidéo de ces actes circule sur les réseaux sociaux même à l’international, nous interpellons la direction générale de la police, les services de la gendarmerie et ceux du ministère de la Justice afin qu’ils s’assoient pour diagnostiquer le mal qui gangrène les services de police », a-t-il ajouté.  

L’OCDH rappelle qu’en 1960 le Congo a adhéré à l’Organisation des Nations unies et, il est normal qu’après l’admission du pays à cette institution, que des règles soient respectées.

« Les charges qui pesaient sur la personne interpelée, notamment le jeune ouvrier, ne lui sont pas notifiées, ni même auprès de sa famille. Notre pays a pourtant ratifié plusieurs accords de droit au niveau international. Les agents de l’Etat, notamment les policiers, doivent faire respecter la loi et la vie humaine car elle est sacrée. Pour le dossier du jeune ouvrier maçon, Bilengue Stéphane Bizaou, nous souhaitons que justice soit faite », a déclaré le directeur exécutif de l’OCDH. Interrogé par les journalistes, la mère du jeune ouvrier, Jolie Mafouta, réclame l’innocence de son fils et avoue qu’il a été d’une bonne probité morale.  

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Georges Nguila, directeur exécutif de l’OCDH/Adiac

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