Droits de l’homme : une marche envisagée pour revendiquer l’obtention de passeports

Jeudi 1 Septembre 2022 - 19:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Se faire établir un passeport relève d’un parcours de combattant. Le directeur exécutif de l'Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Franck Chardin Aubin Tchibinda, a annoncé le 31 août à Brazzaville, au cours d’un point de presse, l'organisation d'une marche pacifique visant à interpeller les autorités habilitées à faire face à cette crise de la délivrance de passeports.

 

L'Observatoire congolais des droits de l’homme,  organe de défenseur des droits de l’homme, s’est dit préoccupé concernant le cas  « des étudiants congolais qui s’impatientent à obtenir leurs passeports, il y a cinq ou six mois pour les uns et près d’un an pour les autres ».  

« Nous prévoyons d'organiser dans un bref délai une marche pacifique pour revendiquer le respect de nos droits », a indiqué Franck Chardin Aubin Tchibinda, dans la note de position publiée aux médias.

Le directeur exécutif de l’OCDH se réserve le droit d’ester en justice les responsables de l’administration si jamais dans un délai raisonnable cette situation n’est toujours pas résolu. Ce dernier a évoqué également l’article 47 de la Constitution : « Tout citoyen qui subit un préjudice du fait de l’administration a le droit d’agir en justice, dans les formes déterminées par la loi ».

En rapport avec le traitement réservé aux demandeurs de passeports, le directeur exécutif de l'OCDH argumente qu’« il n’y a pas d’égalité dès lors que les uns, ayant un nom connu, ou se glissant dans la corruption en déboursant des sommes d’argent équivalent parfois au quadruple du montant réglementaire obtiennent leurs passeports en un temps record, tandis que les autres issus des familles modestes subissent ».

Il réaffirme que ceux en charge de gérer la chose publique violent l’article 15 et 29 de la Constitution qui disposent que « Tous les citoyens sont égaux devant la loi et ont droit à la protection sociale » et « l’Etat assure l’épanouissement de la jeunesse. A ce titre, il garantit notamment : le droit à l’éducation et l’égal accès à l’enseignement et à la formation ».

Le dépassement de délai de délivrance de passeport est justifié par le manque de cartons, selon l’administration. De son côté, l’OCHD considère cela comme une manière de : « briser le rêve d’aller étudier à l’étranger ».  

Enfin, le décret n°2013-226 du 7 juin 2013 portant institution du passeport Cémac ordinaire certifie que : « le passeport Cémac ordinaire est délivré par le ministère en charge de la police nationale, dans un délai de quinze jours au moins, à tout citoyen Congolais ».  

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH/Adiac

Notification: 

Non