![]() En meeting à la Place Sainte-Thérèse : Martin Fayulu crache sur l’accord de gouvernance FCC-CachLundi 29 Avril 2019 - 19:42 Le 28 avril à Kinshasa, le principal leader de la plate-forme Lamuka a invité le président de la République, Félix Tshisekedi, à démissionner, affirmant que ce dernier aurait « dépensé le budget de la présidence d’une année en moins de cent jours ».
Arborant sa stature d’opposant inoxydable, le challenger de Félix Tshisekedi à la dernière présidentielle est resté égal à lui-même, ressassant son sempiternel crédo de « vérité des urnes ». L’homme qui se considère toujours comme le seul « vrai » président élu de la RDC a publiquement demandé à celui qui aurait usurpé son pouvoir de rendre le tablier. « Nous nous entendons pour dire à notre frère Félix de démissionner. Qu’il parte, qu’il arrête avec les bêtises », a-t-il lancé, non sans mettre en exergue certaines faiblesses et failles qui, selon lui, caractérisent la gestion du pays de l’actuel chef de l’Etat. A l'en croire, il aurait « dépensé tout le budget annuel de la présidence en trois mois ». Et de poursuivre : « Il n’y a pas de Premier ministre après quatre-vingt-quatorze jours de gouvernance. Il n’y a pas de gouvernement. Cela veut dire, mes frères, que nous n’avons rien dans ce pays, la RDC (…) ». Très critique envers Félix Tshisekedi, Martin Fayulu n'a pas manqué de l’égratigner au sujet de son deal passé avec Joseph Kabila via l’accord liant leurs deux plates-formes respectives, le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (Cach). Un accord qu’il considère comme contreproductif et à l’encontre des intérêts du peuple congolais. «Félix a fait notre honte. Il a vendu le pays à Kabila. Kabila était venu déstabiliser ce pays. Nous n’allons pas le laisser faire. Les Occidentaux disent qu’ils ont pris acte des résultats parce que le peuple n’avait pas manifesté à la suite de la proclamation de la Cour constitutionnelle », a-t-il indiqué, tout en exigeant au passage la publication de cet accord. Une alliance qui, à ses yeux, n’est pas bénéfique pour le pays. « Qu’ils déchirent cet accord ! Si ce n’est pas le cas, ils verront ce qu’ils verront », a-t-il prévenu, sous les ovations d’une assistance suspendue à ses lèvres. « Je remercie les amis de l’UDPS qui ont demandé à Tshisekedi de leur montrer l’accord qu’il a signé avec Kabila. Nous allons tous exiger ça », a-t-il martelé, avant demander à la population de récupérer son pouvoir confisqué en s’inspirant du modèle soudanais et algérien qui, a-t-il dit, « n’ont pas eu recours aux armes » pour faire valoir leurs revendications. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Une attitude de Martin Fayulu pendant le meeting Notification:Non |