Encadrement de la jeunesse: une simulation du sommet de l'UA organisée à Brazzaville

Dimanche 20 Avril 2025 - 23:31

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La plateforme Brazzaville international leadership youth forum (Bilyf) a organisé, le 20 avril, une session en présentiel d'une simulation du sommet de l'Union africaine (UA). Des jeunes dans la peau des chefs d'Etat et de représentants de tous les États membres ont participé à cette initiative dont le but était de leur donner la parole et de les préparer à prendre en charge les responsabilités.

La simulation du sommet de l'UA a réuni des centaines de jeunes qui ont représenté les pays membres. Elle s'est déroulée sur le thème « Renforcer l’éducation et le civisme en Afrique ». Un moment à la fois fictif et réaliste puisque plusieurs recommandations ont été émises par ceux qui ont pris la parole.

Cette initiative de Bilyf a posé les jalons d’une jeunesse africaine engagée et disposée à travailler pour la communauté. Le président de Bilyf, Précieux Massouémé, a indiqué que cette simulation du sommet de l’UA par des jeunes est un exercice grandeur nature où ils prennent la parole pour penser, débattre et construire l’Afrique qu’ils veulent. La rencontre inédite a réuni 165 jeunes leaders, représentants les cinquante-cinq États membres de l’instance continentale, tous rassemblés à Brazzaville, cœur battant de l’Afrique centrale, pour porter une voix unie, forte et résolument tournée vers l’avenir.

« Nous organisons ce genre d’initiative pour encourager les jeunes. La jeunesse c’est l’avenir mais c’est aussi le présent et nous devrons la former à la prise de décision, au débat, à se comprendre, à s’écouter et autres situations. C"est un exercice de simulation que nous avons voulu organiser à l’endroit des jeunes pour les arrimer aux arcanes de l’Union africaine, notamment la tenue des débats, des plaidoyers ou la défense des intérêts de leurs pays. En tout cas, ces jeunes sont mis à la place des chefs d’Etat parce qu'ils participent à la validation de la politique publique. Cet événement est un exercice civique et stratégique»,  a expliqué le président de Bilyf.

Tout était fait dans les conditions et modalités officielles. Les représentants des États membres et des institutions continentales ont pleinement et normalement joué leur rôle à l'image d'un sommet ordinaire de l'UA.

Pour le compte du président de la commission de l'UA qu’il a incarné, Wesley Mounana a invité les jeunes africains à s'engager pour la formation et la promotion des talents dans tous les États membres.

Pour lui, l’Afrique de demain se construit aujourd’hui dans les écoles, dans les universités, dans les centres de formation, mais aussi dans les cœurs et les consciences des enfants et de la jeunesse.
Wesley Mounana, se fondant sur l’agenda 2063, pense que le savoir n’est pas seulement une exigence économique ; il est un acte de souveraineté. Et le civisme, quant à lui, est la colonne vertébrale de toute démocratie et de toute gouvernance participative.

Pour sa part, Appoliange  Mavoungou, au nom du secrétariat général des Nations unies, a estimé que ce sommet de Brazzaville marque un point de départ d'une nouvelle ère pour l'éducation en Afrique. Il estime que l’éducation n’est pas seulement un droit fondamental. Elle est le socle sur lequel reposent toutes les ambitions de développement, de paix et de justice sociale.

Brazzaville, point de départ de plusieurs événements mondiaux

A l'en croire, Brazzaville a toujours été le point de départ de plusieurs événements qui ont changé la marche du monde. « Le civisme est le ciment d’une société unifiée, solidaire et démocratique. Il éveille la responsabilité collective, l'engagement citoyen et la culture de la paix. C’est par l’éducation civique que se construit une conscience africaine forte, tournée vers l’unité, la dignité et la coopération entre les peuples. Excellences, l’Afrique est un continent jeune. Près de 60 % de sa population a moins de 25 ans. C’est une richesse inestimable, mais aussi une immense responsabilité. Offrir à chaque enfant, chaque adolescent, chaque jeune adulte, une éducation de qualité et les moyens de devenir un citoyen actif et éclairé, c’est garantir un avenir durable à l’Afrique et, au-delà, à l’humanité tout entière », a-t-il déclaré.

Se passant pour le président de la République de l'Angola, Brel Ngouele, qui a pris le flambeau de la présidence tournante en succédant à son homologue  de la République islamique de la Mauritanie, a promis de tout mettre en œuvre pour permettre aux jeunes du continent de bénéficier, en premier, des avantages des politiques publiques. « En me confiant cette haute responsabilité, vous renouvelez non seulement votre confiance en la République d’Angola, mais vous manifestez aussi votre volonté collective de bâtir une Afrique plus forte, plus solidaire et plus résiliente », a-t-il lancé.

Une charte de l'éducation  et du civisme a été présentée lors de ce sommet. Elle comporte plusieurs piliers nécessaires pour la promotion de l’éducation et du civisme en Afrique. Il faut noter que c'est pour une première fois que ce genre de rencontre est organisé en Afrique centrale et au Congo.

 

 

 

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

1-Les participants au sommet/Adiac 2-Une vue des représentants des Etats/Adiac

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