Enjeux de l'heure : Ban Ki-moon attendu à Kinshasa

Ban Ki moon entame dès ce 23 février une visite de travail en RDC. C’est par la province du Nord-Kivu qu'il va atterrir. L’effervescence est déjà perceptible dans cette partie du pays qui entend capitaliser la présence de cet hôte exceptionnel pour lui faire transmettre les préoccupations des fils et filles de la province mus par le désir de paix. Plus que jamais, la paix est au cœur des préoccupations dans cette province qui, tant bien que mal, arrive à panser ses plaies béantes contractées dans la foulée des guerres récurrentes.

C’est tout le sens de la lettre qui lui est adressée le week-end dernier par vingt-deux députés nationaux du Nord-Kivu qui sollicitent son implication en vue de mettre fin aux tueries des populations dans cette partie de la République. Le caucus des élus du grand nord regrette, en effet, que cette région soit victime des tueries, notamment à Lubero et Beni. « Nous voulons mettre le secrétaire général devant ses responsabilités en tant que patron des Nations unies. Qu’il fasse diligenter une enquête internationale pour que l’on sache l’ampleur des massacres et que soit saisie la Cour pénale internationale afin que ces crimes ne soient pas impunis », a interpellé Grégoire Kiro, député national élu  du RCD/KML.

D’après le programme arrêté, le secrétaire général de l'ONU se rendra, quelques heures après son arrivée au Nord-Kivu, dans le territoire de Maisis, précisément à Kitchanga pour se faire une idée sur la situation sécuritaire dans cette région. Dans l’entracte, l’agenda du secrétaire général de l’ONU prévoit des échanges avec les autorités de la province à tous les échelons. C’est ce qu’a confirmé le gouverneur de province Julien Paluku au cours de la dernière réunion du comité provincial des sécurités.

Ces séances de travail devraient, en principe, couronner sa visite au Nord-Kivu. Ensuite, Ban Ki-moon devra mettre le cap sur Kinshasa, la capitale de la RDC et siège des institutions, où il est censé prendre langue avec les autorités du pays. Plusieurs sujets seront sans doute au menu des discussions dont l’épineuse question de la désignation, par ses soins, du facilitateur de la crise politique congolaise, avec en filigrane, l’enjeu du dialogue en gestation. Auparavant, le secrétaire général de l’ONU participera à Kinshasa à la conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands lacs.