Enseignement technique : le ministre envisage une réforme des programmesVendredi 4 Octobre 2013 - 16:28 Le ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Serge Zoniaba, a annoncé le 4 octobre à Boko, une sous-préfecture située au sud-est du département du Pool, une réforme des programmes afin de les arrimer aux standards internationaux Cette annonce, faite dans le cadre de la supervision de la rentrée des classes, prévoit le remodelage des filières, la formation des formateurs et l’équipement des ateliers préparant aux métiers industriels, ainsi qu’une dotation de certaines écoles en tables-bancs. « Il va falloir que nos programmes soient arrimés aux standards internationaux afin que nos apprenants soient à la hauteur dans la compétition internationale. Pour les enseignements de spécialité, il faut qu’on recycle les enseignants. Nous avons déjà commencé avec les filières électroniques », a indiqué Serge Zoniaba. « L’école est l’affaire de tous et non du gouvernement seulement. Nous avons commencé à équiper, réhabiliter et construire de nouvelles infrastructures. Nous devons apprendre à nos enfants à protéger le patrimoine scolaire afin de le léguer aux générations futures. Il nous faut encore améliorer un certain nombre de conditions d’accueil, car le problème des tables-bancs se pose, mais les solutions sont imminentes », a souligné le ministre lors de ses échanges avec les enseignants et le personnel administratif. L’équipement des écoles en tables-bancs représente une dépense très coûteuse pour l’État. Irrité à ce sujet, le ministre a indiqué aux enseignants : « Les mêmes dépenses sont effectuées d’année en année : cela indique que le patrimoine n’est pas préservé. La responsabilité du chef de l’établissement et des enseignants doit être engagée. » Au centre des métiers agricoles et au collège d’enseignement technique de la sous-préfecture de Boko, la dernière dotation en tables-bancs remonte à dix ans. Le ministre a promis l’équipement en matériel de l’atelier de menuiserie. Rentrée scolaire Le constat est le même partout : un faible nombre d’élèves dans les salles de classe. À Brazzaville tout comme dans le département du Pool, très peu d’élèves ont repris le chemin de l’école. En revanche, la présence des enseignants a été globalement élevée, même si, dans certains établissements, ils prennent leur service avec beaucoup de retard. Ce constat ressort également de la mission de supervision de la rentrée scolaire conduite par le ministre dans le département du Pool. Dans les circonscriptions de Kinkala et de Boko, le nombre d’élèves a été très faible. À l’école paramédicale de Kinkala, par exemple, huit élèves seulement se sont présentés sur un effectif attendu de plus de deux cents. Cette absence s’explique par le fait que la rentrée scolaire a coïncidé avec la récolte des chenilles dont s’occupent les jeunes, et l’attente des résultats des examens. « Les enseignants ont tous répondu à l’appel du gouvernement et, de ce point de vue, nous sommes très satisfaits. Par contre, les élèves hésitent encore à venir, mais comme l’ont indiqué les enseignants, dès la semaine prochaine, ils seront bel et bien présents dans les salles de classe », a assuré Serge Zoniaba, qui a souhaité que soient multipliés les appels au retour en classe et que la fréquentation scolaire revienne à son taux d’autrefois. Dans le Pool, le ministre a également visité le chantier du lycée technique de Kinkala. Fortuné Ibara |