Études à l'étranger : les parents d’étudiants congolais invités à être vigilants

Mercredi 8 Octobre 2014 - 12:00

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La question a dominé l'entretien que le coordonnateur de l’Association des parents d’étudiants congolais de l’étranger (Apece), Gildas Romuald Ngouolendelé, a accordé, le lundi 6 octobre, aux Dépêches de Brazzaville.

Gildas Romuald Ngouolendélé a expliqué les grandes causes de l’échec de certains étudiants congolais à l’étranger. Il a insisté sur le fait que la majorité des parents ne disposent pas d’informations réelles sur l’évolution scolaire de leurs enfants. Ceci à cause du manque de rapports entre ces parents et les associations destinées à recueillir les informations auprès des universités ou centre d'accueil. « C’est d’ailleurs ce qui nous a conduit à créer en 2013 notre association. Car, on s’est rendu compte que les étudiants congolais à l’étranger ne font pas forcement ce qu’ils se sont dits avec leurs parents, notamment en quittant le Congo pour l’étranger. Il est donc temps qu’on puisse parler du sujet pour permettre aux parents, surtout pour ceux qui, depuis 3 ans ou 4 ans n’ont jamais su ce qui se passe exactement à l’étranger afin qu’ils viennent vers nous », a précisé Gildas Romuald Ngouolendélé.

L'Apece a aussi la responsabilité de secourir les étudiants congolais vivant à l’étranger, notamment ceux qui accusent les difficultés dans leur avancement. « Nous travaillons en collaboration avec les institutions internationales, telles que les ambassades, notamment avec les attachés culturels de nos ambassades installées dans chaque pays d’accueil, les associations des parents d’élèves d’autres pays, les aumôneries universitaires. Nous possédons aussi des antennes qui sont en contact permanent avec les universités. Ces organisations  nous aident à avoir  une idée fixe sur l’école de l’enfant et son rapport afin que nous informions par la suite les parents en cas de problème », a ajouté le coordonnateur de l’Apece.

Déplorant l’attitude de certains étudiants à l’égard de leurs parents, Gildas Romuald Ngouolendélé a souligné que la majorité des étudiants ne communiquent avec leurs parents que lorsqu'ils éprouvent des difficultés financières. En plus il y a des cas de ceux qui n’ont plus le statut d’étudiants, qui sont devenus des pères et mères d’enfants. Des situations qu'ignorent certains parents. Il a pris le cas d’une femme qui, en 2008, avait envoyé sa fille étudier au Sénégal. En 2013, elle reçoit un appel téléphonique d’un médecin l’informant que sa fille venait d’accoucher. « Quand la maman arrive au Sénégal, elle se rend compte que depuis le départ de sa fille, celle-ci n’a jamais été à l’école et qu’elle était à son troisième enfant. Ce sont des cas pareils qui déçoivent les parents qui multiplient les efforts pour soutenir financièrement les études de leurs enfants. À l’étranger, le manque de suivi encourage souvent les enfants à se lancer dans des ambiances inutiles. À la fin de leur cycle scolaire, ils négocient les faux diplômes pour tromper les parents », a conclu le coordonnateur de l'Apece avant d’inviter les parents à la vigilance.          

     

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