Faculté des Lettres et Sciences humaines : les étudiants mécontents du traitement infligé à leurs amis à Kinshasa

Vendredi 25 Avril 2014 - 20:02

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L’arrivée des étudiants congolais en provenance de Kinshasa dans la faculté a occasionné des perturbations dans les cours dans la matinée du 25 avril

Selon les étudiants, ils ont boycotté les cours en raison des traitements inacceptables infligés à leurs amis suite au rapatriement des ressortissants de la ville de Kinshasa dans le cadre de l’opération « Mbata ya Bakolo », lancée à Brazzaville et qui s’étendra sur tout le territoire national.

Ils ont expliqué que les RD-Congolais ne devaient pas en vouloir au gouvernement congolais, car la loi exige d’avoir des papiers pour résider dans un pays quelconque. Ils doivent reconnaître que le Congo est un pays hospitalier : ils viennent comme ils veulent sans se faire identifier auprès des autorités compétentes et certains se sont livrés librement à des actes de banditisme et ont donné la mort à nos citoyens.

Abordé sur la question, un étudiant a indiqué : « Nous avons boycotté les cours pour manifester notre mécontentement pour nos amis rapatriés sur Brazzaville qui fréquentaient une université. Ils sont partis pour apprendre donc ils disposent de papiers. Il y a des sujets de RDC qui sont en règle avec l’État et ne sont pas touchés à Brazzaville. L’opération rapatrie les sujets en situation irrégulière. Le boycott des cours est certes condamnable, mais nous avons jugé bon de défendre l’intérêt des étudiants qui nous unit. On peut tout accepter, mais on ne permettra pas qu’un de nos étudiants soit maltraité ailleurs de cette façon. »

Et un autre : « Ils vivent au Congo depuis longtemps, ils sont même dans nos petits villages, mais certains ont abusé des Congolais en commettant des actes regrettables. »

Cependant, ces étudiants ont apprécié l’opération « Mbata ya Bakolo » : « Nous sommes d’accord avec la police pour cette opération mal perçue par les ressortissants de la ville de Kinshasa. Ils n’ont pas raison de maltraiter nos populations qui se sentent déjà en insécurité. »

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La faculté des Lettres et Sciences humaines (© Adiac).