Opinion
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Faune et monnaieVendredi 2 Août 2013 - 19:27 Au même titre que la lutte engagée par les gouvernements du monde et plusieurs groupements de la société civile contre la destruction des forêts, la préservation des espèces qui y vivent s’accentue. Au Congo, les procès pour braconnage ou détention illégale de tout ou partie de mammifère protégé se sont multipliés ces derniers temps ; les personnes mises en cause sont envoyées en prison et/ou condamnées à payer de fortes amendes. Il est vrai cependant que s’alimenter en viande de brousse est une vieille habitude d’ici. Depuis la nuit des temps, c’est bien dans la forêt alentour que les hommes et les femmes de tel ou tel village prélèvent ce qu’elles consomment, du légume au fruit, du poisson à la viande. D’où ce dilemme entre la volonté publique de préserver la faune et la flore, et le besoin fondamental de nourrir des bouches exprimé par les familles. Devant un tel embarras, il importe de trouver le juste milieu pour départager les amateurs du bouillon de gibier et les inconditionnels de la protection de la vie des populations d’éléphants, de singes, de panthères, de pangolins, d’hyènes ou de perroquets menacés dans leur existence. Cela passe par la sensibilisation, l’éducation, mais aussi par le développement d’activités rémunératrices susceptibles d’impacter positivement le quotidien des zones cernées par des forêts giboyeuses. En investissant dans le tourisme par exemple, l’État et les opérateurs privés pourraient apporter au autre message aux habitants des pourtours des parcs d’Odzala-Kokoua, de Nouabalé-Ndoki, de Conkouati-Douli ou de la réserve de Lesio-Louna. Celui de transformer leurs localités en de petites places fortes enviées non par les chasseurs de pointes d’ivoire et de peaux de panthère armés de kalachnikov, mais par les adeptes de loisirs aux portemonnaies bien garnis. Gankama N'Siah Edition:Édition du Samedi (SA) |