Fibre optique : la construction des infrastructures se présente comme un challengeMercredi 13 Novembre 2013 - 18:20 Le projet réseau de télécommunication haut débit d’Afrique central (central African Backbone-CAB-) du Congo a terminé toutes les assistances techniques et est en phase de démarrer les travaux de la fibre optique malgré les obstacles qui se présentent Le coordonnateur du projet, Luc Missidimbazi, a confirmé l’information le 12 novembre au cours d’une séance de restitution de la mission du projet à Ouesso couplée à la réunion technique d’interconnexion des réseaux à fibre optique entre le Cameroun et le Congo, qui s’est tenue à Ntam, au Cameroun. Après la visite des lieux, le travail est immense même si l’échéance est prévue dans deux ans, a-t-il souligné. « Au jour d’aujourd’hui, le projet est faisable. L’enjeu ou le défi, c’est de pouvoir trouver le juste milieu, c’est-à-dire s’accorder avec les acteurs clefs pour exécuter convenablement ledit projet », a-t-il précisé, et d’ajouter : « Ce qui nous bloque, c’est la cohérence, la synergie avec les Grands Travaux. » Selon les animateurs du projet, il était important, avant de poser la première pierre, d’en finir avec le cadre réglementaire et institutionnel : c’est ce qui a été fait durant cette année. Par ailleurs, avant de lancer l’appel d’offres, il fallait s’assurer que celui-ci répondait à un besoin. Au cours de cette visite sur le terrain, les responsables du projet ont pu se faire une idée claire de la réalité, après avoir constaté les avancées et pris connaissance de l’environnement. « Nous sommes impactés par la construction des routes, un programme de la Banque africaine de développement (BAD)-Banque mondiale et BAD-Grands Travaux pour l’aménagement des voies, surtout pour la partie nord. Il nous reste à construire le réseau et avant de le faire, il faut que l’on s’organise de telle sorte que nous soyons en phase avec les autres acteurs. Nous y travaillons », a expliqué Luc Missidimbazi. Du compte rendu de la réunion de Ntam, on retient trois faits principaux. Le premier est d’ordre national : les efforts consentis par chacune des parties concernées par le développement des infrastructures, à savoir la délégation générale des Grands Travaux, le projet CAB et les autorités locales, sont positifs. Les travaux routiers sont en cours, et il reste à harmoniser les agendas. Le deuxième fait est lié à l’international : la construction des infrastructures passives et actives en prenant en compte les aspects juridiques est en discussion avec le Cameroun. Reste à réfléchir sur tout ce qui touche aux différentes phases, à l’harmonisation, au déploiement et au financement. « Il existe plusieurs financements sur l’ensemble de ces infrastructures, c’est pourquoi nous avons prévu d’organiser, en février 2014, une réunion bilatérale avec les Affaires étrangères, les autorités locales, les acteurs clefs du secteur de la télécommunication et des infrastructures des travaux publics pour harmoniser le type d’interconnexion », a rappelé le coordonnateur du projet CAB au Congo. Quant au troisième point, il concerne le challenge de faire en sorte que le projet s’exécute dans de bonnes conditions, avec une coordination mutualisée. Pour ce faire, un tableau de bord commun pour l’ensemble des infrastructures est évoqué ainsi que la mutualisation des ressources pour lever les fonds nécessaires qui manquent sur certains tronçons. Un autre point abordé a porté sur l’évolution du projet relatif au point d’atterrissement à fibre optique WACS dans chacun des pays et du partage des expériences. Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :Photo 1: Visite sur le terrain. Photo 2: La réunion de restitution (© DR). |