Forêts : les jeunes appelés à s’engager davantage dans la préservation des écosystèmes

Jeudi 20 Mars 2025 - 14:33

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Dans une déclaration du gouvernement délivrée à l’occasion de la Journée internationale des forêts, célébrée le 21 mars, la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, a invité la population, en particulier les jeunes Congolais, à se connecter à la nature en apprenant à mieux connaître les forêts. La pression exercée sur le couvert forestier inquiète les autorités, même si le taux de déforestation reste faible par rapport à d’autres régions.

La perte moyenne du couvert forestier représente 0,06 % par an, soit 12 113 hectares, selon les estimations officielles de 2012. Ce niveau de déforestation est attribué, selon la même source, à l’agriculture itinérante sur brûlis, au développement de l’agro-industrie, à l’exploitation illégale du bois d’œuvre et à la chasse illégale d’espèces telles que les éléphants qui sont essentiels à la régénération forestière. La ministre a averti que la pression sur les forêts pourrait atteindre des proportions alarmantes si aucune action n'est entreprise. D'après le Centre pour la recherche forestière internationale, d’ici à 2050, les forêts du bassin du Congo pourraient perdre un quart de leur superficie, soit 45 millions d’hectares.

La ministre s’est inquiétée des conséquences liées à cette déforestation, notamment l’augmentation des vagues de chaleur, la perte de biodiversité pouvant entraîner une insécurité alimentaire pour les communautés rurales et autochtones, l’érosion des sols et les déplacements de la population. La participation des jeunes est donc attendue pour assurer une gestion durable des riches écosystèmes forestiers du pays. « Je voudrais inviter chaque compatriote, en particulier notre jeunesse, à profiter de cette journée et du week-end qui suit pour se reconnecter à la nature, en parcourant nos forêts, en apprenant à mieux les connaître et en s’engageant à leur préservation. À Brazzaville, la forêt de la Patte d’oie et le Parc zoo-botanique offrent des espaces privilégiés pour cette immersion verte. Nous serons fiers de vous accompagner dans cette quête de compréhension et d’action en faveur de nos forêts », a déclaré Rosalie Matondo.

Avec une superficie de 23,5 millions d’hectares couvrant 69 % du territoire national, le Congo souhaite se positionner en première ligne de la célébration de la Journée internationale des forêts, instituée en décembre 2012. Les forêts constituent des ressources essentielles pour les communautés locales, qui y puisent leur subsistance et leurs remèdes, y compris des fruits, des graines, des racines, des boissons, des légumes, des chenilles, du miel et du gibier. Environ 80 % des ménages, précisément à Brazzaville et Pointe-Noire, dépendent du bois comme source d’énergie domestique. Les forêts fournissent également des matériaux techniques tels que des fibres, du rotin, du bambou, du bois d’œuvre et du bois-énergie.

L’édition de 2025 de cette journée est placée sur le thème « Forêts et alimentation », soulignant le rôle clé des forêts dans l’amélioration des rendements agricoles. L’engagement du gouvernement congolais reste constant, a assuré Rosalie Matondo, citant plusieurs projets visant à rétablir le couvert forestier national. Il s’agit de projets en partenariat avec diverses initiatives telles que l’initiative Cafi avec la France, Renco Green avec l’Italie, Eco-Zamba avec la Société nationale des pétroles du Congo, et TotalÉnergies avec la compagnie française, couvrant une superficie totale de 140 000 hectares.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La ministre de l'Économie forestière, Rosalie Matondo/Adiac

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