France-Centrafrique : mise en place bientôt d’un programme de coopération entre Paris et BanguiMardi 3 Juin 2014 - 15:38 Dans les prochains jours, la capitale française va dépêcher une équipe à Bangui pour travailler sur les questions liées à l’assainissement. C’est ce qui ressort de la rencontre, le 2 juin à Paris, entre la nouvelle maire de Paris Anne Hidalgo et son homologue centrafricaine, Yacinthe Wodobodé La maire de Bangui a également évoqué l’épineux problème sécuritaire de la ville et rappelé que le conflit en Centrafrique n’était pas religieux mais qu’il était dû plutôt à la pauvreté. « Au niveau du PK5 ce qu’il faut, c’est réhabiliter le grand marché du PK5 où se côtoient toutes les communautés. C’est permettre aux écoles de fonctionner à nouveau pour que les enfants puissent se fréquenter, s’amuser, jouer ensemble, que des activités sportives aient lieu comme dans un passé récent au stade de Koudougou, reconnu pour être un centre de prédilection de basket-ball. Des actions visibles qui puissent amener les communautés à vivre de nouveau en parfaite harmonie », a-t-elle indiqué, tout en rappelant que la priorité était le désarmement. Sur les questions d’assainissement et de traitement des ordures, Anne Hidalgo a indiqué qu’une équipe parisienne allait être dépêchée à Bangui pour engager une coopération bilatérale. « Des actions de coopération vont également être menées en matière d’état-civil, mais aussi de ramassage et de traitement des ordures », a-t-elle annoncé. La situation sécuritaire s’est bien améliorée, selon le chef des armées françaises En effet, la situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée à Bangui, une réalité confirmée par la reprise progressive de l’activité économique et l’ouverture des écoles, selon le chef d’état-major des armées françaises, le général d’armée Pierre de Villiers, soulignant, toutefois, qu’il subsiste « des piques de violence » à éradiquer avant de pouvoir s’atteler réellement à la négociation. « Je trouve au contraire que la situation sécuritaire s’est bien améliorée, même s'il y a des piques de violence qu’il faut combattre par la force pour systématiquement revenir à la négociation », a notamment précisé le chef d’état-major des armées françaises, au sortir d’une audience avec la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Les deux personnalités ont également évoqué la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la mise en place de la gouvernance étatique et la relance de l’économie. « J’étais venu avec le président François Hollande il y a deux mois. Je constate qu’à Bangui la vie a repris, les marchés sont ouverts, les écoles ont repris », a souligné Pierre de Villiers qui en est à sa deuxième visite en Centrafrique. Yvette Reine Nzaba |