France/Bénin : dernière visite officielle du président Thomas Yayi Boni à l’Elysée

François Hollande et Thomas  Boni Yayi ont  fait le tour d’horizon des grands dossiers de l’actualité africaine et de l' élection présidentielle  du 28 février au Bénin. Ils se sont appesantis sur le péril terroriste dans la bande sahélo-saharienne, la menace du groupe islamiste Boko Haram dans la région du lac Tchad, la situation au Mali et surtout la crise post-électorale au Burundi.  Ils ont renouvelé leur mobilisation  contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest, suite aux attentats de Bamako au Mali, et de Ouagadougou au Burkina Faso.  

Puis les deux chefs d’Etat ont appelé à la fin des violences au Burundi et demandé à leur homologue burundais, Pierre Nkurunziza «  à accepter de dialoguer avec ses opposants sans condition préalable ». L’Union africaine vient de désigner 5 chefs d’Etat, le sud-africain Jacob Zuma, le mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le sénégalais Macky Sall,  le gabonais Ali Bongo Ondimba, ainsi que le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn.

Il s’agit de dégager un consensus suffisant sur la nécessité d’une force panafricaine de stabilisation de la situation politique et sécuritaire au Burundi après la visite peu concluante du secrétaire général des Nations unies, Ban ki-moon, à Bujumbura. Mais la délégation de l’Union africaine pourrait être reçue par courtoisie diplomatique, sans plus.  Ensuite François Hollande et Thomas Boni Yayi ont échangé sur l' élection présidentielle béninoise prévue le 28 février. Le chef de l’Etat français a salué la vitalité de la démocratie béninoise.  Après deux mandats de 5 ans, Thomas Boni Yayi a décidé de quitter le pouvoir. Il a déclaré que " tout se passe bien [..] la campagne électorale se déroule bien conformément à la tradition démocratique du Bénin" et que " l'Afrique démocratique est en marche".