Protection sociale : la Banque mondiale soutient la création des crèches pour les enfants défavorisés à BrazzavilleMercredi 5 Février 2025 - 14:30 Les marchés Total et Sukissa, respectivement dans le deuxième arrondissement, Bacongo, et le cinquième arrondissement, Ouenzé, ont été sélectionnés pour un projet pilote sur la petite enfance. Les émissaires de la Banque mondiale ont été sur le terrain, le 5 février, pour évaluer les travaux d’aménagement des sites dont celui du marché Total. L’ouverture des espaces de la petite enfance s’inscrit dans le cadre du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (Psipj), financé par la Banque mondiale à hauteur de 83,7 milliards F CFA (133 millions de dollars). Les crèches devront accueillir des enfants 0 à 3 ans dont les mamans exercent à l’intérieur et autour de ces marchés domaniaux. En plus d’améliorer l'accès aux services de développement de la petite enfance de qualité, le projet pilote s’engage à promouvoir l’entrepreneuriat des femmes et à augmenter le capital humain des jeunes enfants qui traînent souvent dans les marchés pendant que leurs mamans vendent. Au premier site de la petite enfance, le centre de garderie est installé au niveau supérieur de l’immeuble marché Bernard- Kolélas. Sur place, l’équipe de la Banque mondiale conduite par son spécialiste principal en protection sociale, Joachim Boko, veut se rassurer de la conformité de l’ouvrage aux normes établies. Le ministère de tutelle veille aussi à ce que les normes en matière de garderie soient respectées. « Si les résultats de la phase pilote sont probants, le ministère des Affaires sociales pourra décider de porter à l’échelle nationale ce programme. Les crèches vont s’ouvrir dès que les travaux seront terminés. Ceux qui sont en train de travailler vont voir comment insonoriser les murs, mais il ne faut surtout pas installer les enfants loin de leurs mamans », a indiqué Serge Madzou, le conseiller aux projets au ministère des Affaires sociales. Les crèches seront animées par des femmes vulnérables sélectionnées par le projet à Brazzaville en concertation avec les mairies des arrondissements concernés. Celles-ci vont bénéficier des prestations sociales du Psipj, notamment les transferts monétaires et les transferts d’activités génératrices des revenus. Pour une meilleure autonomisation de ces femmes vulnérables, le projet a également prévu un accompagnement au coaching et au mentorat dans la gestion des plans d’affaires. L’opérationnalisation des crèches, retient-on, constitue l’un des volets de la mission de supervision de la Banque mondiale censée s’achever le 14 février. Les émissaires de l’institution financière internationale vont aussi plancher sur l’avancement de la mise en œuvre des activités et sur la revue à mi-parcours du Psipj ; la collecte des données pour un diagnostic exhaustif de l’emploi en République du Congo ; et les consultations avec les parties prenantes sur la préparation d’une feuille de route pour les paiements numériques des transferts monétaires. Signalons que le Psipj, lancé officiellement en juillet 2024, vise à fournir une aide d’urgence aux ménages touchés par la crise sanitaire et économique provoquée par la covid-19 et à accroître l’accès des ménages ainsi que des jeunes pauvres et vulnérables aux filets sociaux dans les zones d’intervention retenues. Celui-ci prévoit la création du Fonds national de solidarité de l’Agence de gestion du registre social unique, de l’Agence nationale d’insertion, de l’économie sociale et solidaire. Des milliers de ménages sont ciblés, notamment à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie dans le Niari, et Ouesso dans la Sangha. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :La visite des travaux d'aménagement du site de Total/Adiac Notification:Non |