Gabon : une délégation de l’UA attendue à Libreville

Mercredi 7 Septembre 2016 - 19:14

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L’Union africaine va dépêcher une délégation de haut niveau dans la capitale gabonaise pour tenter de trouver une issue à la crise post-électorale qui secoue le Gabon après la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba.

Une victoire contestée par son principal adversaire, Jean Ping, alors que des violences enregistrées au lendemain de la proclamation des résultats provisoires se sont soldées par des morts, des blessés, l’incendie de plusieurs édifices publics et privés ainsi que l’interpellation de plusieurs personnes.

S’exprimant sur la situation de son pays lors d’une interview à RFI, Ali Bongo Ondimba a rejeté la responsabilité des violences à l’opposition. Il s’est déclaré prêt à accueillir la mission de l’UA, mais a indiqué que les contestations doivent être adressées à la Cour constitutionnelle. Morceaux choisis.

Sur l’arrivée de la délégation de l’Union africaine

« Selon la tradition de l’hospitalité gabonaise, nous allons l’accueillir. »

La contestation des chiffres

« C’est étonnant que l’on crie à la fraude des résultats dans le Haut-Ogooué et on n’entend pas crier à la fraude alors que nous venons de présenter un personnage, dont la mission était ici d’organiser cette fraude. Je suis étonné qu’on n’en parle pas (…) C’est extrêmement fâcheux de stigmatiser une province. Ici, dans notre pays, la plupart des hommes politiques, ont un fief dans lequel il y a des résultats importants. Moi, je n’ai pas, en 2009, eu ce même genre de réaction alors qu’on sait très bien, par exemple, certains de mes concurrents en 2009 ont fait des scores étonnants et aussi dans leurs provinces. Je ne m’en suis pas plaint. »

Votre adversaire Jean Ping se considère comme président élu. Est-ce que vous n’avez pas l’impression qu’on est là dans une impasse ?

« Nous ne sommes pas dans une impasse lorsque monsieur Ping s’est proclamé président. Il ne l’a fait que sur la base de 30% des résultats. Ensuite, lorsque ce monsieur Yao (N’Cho Yao, expert informaticien ivoirien) a été arrêté, il n’avait pu étudier que 1 500 PV à peu près. Donc Monsieur Ping n’a jamais été en possession de la globalité des PV sur l’ensemble du territoire. Pourtant il s’est proclamé président. »

Pourtant l’Union européenne, l’ONU, la France, les Etats-Unis demandent à ce qu’il y ait un recomptage bureau de vote par bureau de vote. Vous n’êtes pas prêt à accéder à cette demande ?

« Dois-je comprendre qu’on me demande de violer la loi ? »

Est-ce que dans un souci de préservation de la paix du pays, ne faut-il pas essayer d’aller au-delà du texte ?

« On est en train de me dire qu’il faut que je viole la loi, que l’on prononce les mots clairement. On me demande de violer la loi ? C’est quand même particulier parce que souvent, on fait le reproche aux Africains de ne pas suivre les lois de leur pays. Moi, je ne dicte pas les lois. Je les fais appliquer. Et c’est le rôle de tout gouvernant. C’est au niveau de la Cour constitutionnelle que l’on compte et que l’on fait le recomptage des bureaux de vote. »

La Rédaction

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