Gendarmerie : plus de mille jeunes admissibles au concours s’inquiètent de leur sort

Cinq ans déjà, la deuxième vague des admissibles au concours d’entrée à la gendarmerie attend le deuxième tour qui ne vient toujours pas et sur lequel ils n’ont aucune information du gouvernement jusque-là. Inquiet du silence des autorités compétentes sur leur sort, le collectif de ces admissibles est alors monté au créneau pour se faire entendre. « Nous demandons au gouvernement et aux officiers généraux de tenir compte de notre situation car nous sommes négligés et oubliés. En effet, la première vague de la douzième promotion de la gendarmerie nationale dont nous fûmes tous admissibles au concours travaille depuis 2017 alors que nous sommes encore au chômage », a déclaré le porte-parole du collectif, Carlin Maboukou.

Par ailleurs Théovi Nguinda, membre dudit collectif, a reconnu qu’à l’époque où ils ont été déclarés admissibles, la raison évoquée par le gouvernement était la crise financière que traversait le pays. « Pourtant, il y a des recrutements par concours au niveau de la Police,  de l’Académie militaire et de l’Ecole nationale des sous-officiers », a-t-il fait constater, comme pour dire que la raison pour eux ne semble pas tenir débout.

A partir de 2015, en effet, les pays dont l’économie repose essentiellement sur le pétrole ont connu une crise à cause de la chute des prix du baril. Le Congo n’étant pas épargné, le gouvernement ne disposait pas suffisamment de ressources pour envoyer les deux vagues en formation au même moment. La première avait précédé dans l’idée que la seconde ne devrait pas tarder. La question de la dette avec le Fonds monétaire international qui s’est ajoutée à cette crise a visiblement empiré la situation qui fait que jusqu’à ce jour la deuxième vague est toujours en errance. La réalité est la même pour les auditeurs de justice...

 Qu’à cela ne tienne, les admissibles au concours d’entrée à la gendarmerie poursuivent les démarches, dans un cadre légal, pour obtenir gain de cause. Ils ont déposé des correspondances au niveau de la Primature, des ministères de la Défense et de la Jeunesse. Ils sont donc en attente d’une suite favorable en cette période où la pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques ont poussé le gouvernement  à revoir à la baisse le budget 2020.