Genre : les leaders communautaires sensibilisés aux violences faites aux femmes

Samedi 21 Août 2021 - 17:00

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Les representants des communautés venus de tous les arrondissements de Brazzaville ont été édifiés, le 20 août, sur les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, à l’occasion de l’atelier de sensibilisation des leaders communautaires organisé par l’association Azur développement, au Centre des Nations unies.

L'atelier s'inscrivait dans le cadre du projet d'autonomisation économique des femmes et filles vulnérables en zone rurale et urbaine à l'ère du numérique, subventionné par l'Organisation internationale de la francophonie. L’objectif a été d’informer la communauté sur les violences sexuelles, présenter le cadre juridique de lutte contre ces violences et les services des guichets uniques d’assistance aux femmes et filles victimes de viols. Le projet sera mis en œuvre à Brazzaville, la Bouenza, notamment Nkayi et Loutété, et Pointe-Noire pour une durée de huit mois.

Les assises ont regroupé des chefs de quartier, représentants des comités de marchés, agents des circonscriptions d’action sociale et bien d’autres. Ces leaders ont bénéficié des connaissances sur les formes de violences, le cadre juridique et le guichet unique.

La communication sur le thème « Les violences fondées sur le genre et leurs conséquences sur l’autonomisation des femmes pendant la période de confinement suite au covid-19 » a été développée par la directrice générale de la Promotion de la femme, Emilienne Gombouka Emboula. Elle a défini la violence comme une contrainte exercée sur une personne par force.

D’après elle, les violences exercées sur les femmes et des filles constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux de la personne humaine. Elles se manifestent par les battues, les rapports sexuels forcés, le refus du divorce avec sa femme après la séparation, l’inceste, le contrôle de la virginité, les mutilations génitales et bien d’autres.

Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, les facteurs sont d’origines diverses : l’école avec les stéréotypes dans les manuels scolaires, la consommation de l’alcool et la drogue, la religion ainsi que les valeurs traditionnelles. Les violences engendrent les conséquences néfastes à l’égard de cette couche féminine qui représente 52% de la population congolaise, parmi lesquelles l’abandon des études, la contamination aux maladies sexuellement transmissibles, l’absentéisme au poste, etc.

En ce qui concerne le thème sur « Le cadre juridique de la lutte contre les violences sexuelles », présenté par le juriste Roméo Mbengo, les participants ont été édifiés sur les articles et les lois sur les répressions des violences faites aux femmes et jeunes filles.

Les instruments juridiques prévoient des amendes et peines d’emprisonnement d’après le type de violences. L’orateur a, en outre, souhaité l’implication de tous les acteurs afin de donner force à ce cadre juridique. En ce qui concerne le guichet unique, l’animatrice de l’association l'a présenté comme un lieu d’écoute, d’orientation, d’accompagnement et de prise en charge multiforme des femmes et enfants victimes de violences.

Le lieu d’écoute est doté d'un numéro contact permettant de joindre le service en cas d’agression, le 06 404 41 95, afin de bénéficier d’une prise en charge. Le guichet apporte son assistance aux femmes violentées et enfants victimes de violences. En 2017, l’action de ces guichets uniques a été mise en échelle, en partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement, avec l’appui financier de l’Union européenne.  En 2020, un autre guichet unique d’assistance aux femmes et enfants victimes de violences a été ouvert dans la localité de Loutété, dans le département de la Bouenza.

En rappel, l’atelier a été marqué par la remise des kits d’activités génératrices de revenus et d’insertion aux bénéficiaires, dans le cadre du projet d’autonomisation économique des femmes et filles vulnérables en zone rurale et urbaine à l’ère du numérique.

Lydie Gisèle Oko

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