Golfe de Guinée : baisse significative des actes de piraterie

Samedi 19 Décembre 2015 - 15:45

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Les actes de piraterie ont significativement baissé dans le golfe de Guinée vers sa diminution  au large des côtes somaliennes et dans l’océan indien, il prenait de plus en plus d’ampleur dans  cette partie, malgré la mission Corymbe.

Les raisons sont dues à des intérêts stratégiques, notamment  de grands flux maritimes, susceptibles  de développer des trafics, de drogue, d’armes, de faux médicaments, etc.  La région abrite le plus grand gisement de pétrole en haute mer au monde - 24 milliards de barils, d’après certaines estimations -  ce qui attise, à juste titre, des convoitises et un accroissement d’actes de piraterie depuis quelques années.

Le Bureau maritime international indique avoir recensé 41 actes de piraterie en 2014.  Des mesures coercitives ont été prises par les pays de la région à travers des stratégies communes, une mutualisation des équipements, le partage du renseignement et l’harmonisation des règles de poursuite. Cette démarche  qui a eu le soutien de la France,  a produit « des effets plutôt positifs », a indiqué le vice-amiral d’escadre Emmanuel de Oliveira, commandant de la zone maritime Atlantique, à l’occasion d’une escale du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Il y a une décroissance vraiment sensible entre le 1er et le 2e semestre 2015. On est passé de 2-3 actes par mois au début de l’année à quasiment rien en fin d’année », a-t-il affirmé. Ajoutant que  le nombre d’actes de piraterie a été divisé par quatre, depuis l’élection de Muhammadu Buhari, au Nigeria.

Il a souligné l’importance de  la coopération des marines riveraines dans l’échange de renseignements et le suivi des bateaux pirates, tout en faisant la distinction entre le brigandage dans les eaux territoriales notamment au Nigeria  et la piraterie en haute-mer, ainsi que la pêche illégale qui coûterait 350 millions de dollars par an aux pays de la région.

Après des passages au Ghana, Gabon, Congo et Togo, on apprend que le BPC Mistral, dans le cadre de l’opération Corymbe, participera, du 18 au 21 décembre, à un exercice amphibie avec les forces françaises et ivoiriennes. Epargnée jusque-là par la tempête jihadiste, la Côte d’Ivoire reste aussi en alerte. Abidjan prend au sérieux des menaces sous-jacentes.  

Noël Ndong

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