![]() Gouvernement-pétroliers : pas de hausse de prix du carburantMardi 1 Août 2017 - 17:52 Le gouvernement a décidé d’accorder certains allégements fiscaux et certaines facilités aux entreprises pétrolières à travers l’extinction de leurs créances avec, en contrepartie, le gel de la hausse de prix des produits pétroliers à la pompe.
Le taux de change imaginaire de 1320 FC que les opérateurs du secteur continuaient d’appliquer jusque-là était nettement en deçà de celui du marché qui avait pris de l'envol jusqu’à se négocier autour de 1.550 FC actuellement. La conséquence est que ce décalage entraîne une perte énorme sur le taux de change appliqué dans les stations-service. Un manque à gagner considérable dont les opérateurs du secteur refusent de continuer à subir le revers. Face à la pression exercée sur le gouvernement, ce dernier était contraint de négocier avec la profession pétrolière afin de trouver un modus vivendi susceptible d’éviter au pays une nouvelle augmentation du prix du carburant. C’est tout le sens de la réunion du 31 juillet dernier au terme de laquelle les deux parties ont convenu de geler, pour l’heure, la hausse du prix du litre d’essence. Il a été entendu que désormais le manque à gagner enregistré par les pétroliers à la suite de l’instabilité du taux de change soit calculé chaque mois, l’objectif étant de permettre à l’État de voir comment l’éviter ou le payer. « Nous accordons certaines facilités aux sociétés pétrolières, à travers l’extinction de leurs créances. C’est pour leur permettre d’améliorer tant soit peu leur trésorerie. En échange, nous gelons les prix à la pompe », a précisé le ministre de l’Économie, Joseph Kapika. Rappelons que la dernière augmentation des produits pétroliers a été effectuée par le regroupement de sociétés pétrolières privées du Congo le 8 juin sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Le carburant était passé de 1650 FC à 1730 FC dans les stations d’essence. À l’évidence, ce gel des prix du carburant à la pompe dont les effets collatéraux sur le social des Congolais sont à craindre est également motivé par le besoin de ne pas exacerber une situation sociale déjà explosive à la suite de l’inflation galopante provoquée par la dépréciation de la monnaie locale. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Un pompiste en activité dans une station-service Notification:Non |