Grands Lacs : la communauté internationale invitée à consolider la paix dans la régionMercredi 16 Octobre 2019 - 18:24 La réunion du Comité interministériel régional des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl), tenue à Brazzaville le 15 octobre, s’est achevée sur une note satisfaisante pour l’ensemble des délégués. Elle a permis d’examiner la situation sécuritaire et politique dans les Etats membres.
Le comité interministériel de la Cirgl a aussi appelé les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) à lever l’embargo sur les armes imposé au Soudan du Sud ainsi que les sanctions contre des individus afin d’y encourager le processus de paix. Il a également appelé toutes les parties dans cette nation à respecter l’accord de paix revitalisé et accélérer la mise en place du gouvernement d’unité nationale de transition pour consolider la paix à travers ce plus jeune Etat. Les délégués ont, par ailleurs, demandé aux Etats-Unis d’accélérer le retrait du Soudan de la liste des Etats commanditaires du terrorisme, qui selon l’organisation communautaire, « n’ont plus de raison d’être après la transition vers un gouvernement civil attaché au droit international, à la paix et à la stabilité ». Ils ont félicité l’Union africaine et le gouvernement éthiopien pour avoir assuré une médiation « réussie » au Soudan, convaincus que la transition vers un régime civil est en cours sur le terrain. Et un appel a été lancé à la communauté internationale pour soutenir et encourager le pays dans ses efforts pour consolider la paix tant dans la capitale qu’ailleurs et relancer son économie. L’organisation communautaire plaide pour le soutien du Burundi La Cirgl, qui estime que la paix et la sécurité règnent actuellement au Burundi, a appelé l’UE à lever « les sanctions unilatérales » imposées au pays. Pour ce faire, elle a demandé aux Etats de la région et à la communauté internationale « à s’engager positivement » avec Bujumbura pour consolider la paix et assurer un processus électoral équitable, libre et transparent en 2020. Au sujet de la République démocratique du Congo (RDC), la rencontre de Brazzaville s’est félicitée pour « le succès et la transparence dans l’organisation sur fonds propres » des élections qui ont conduit à une transition pacifique du pouvoir. Elle a salué le mémorandum d’entente signé entre l’Ouganda et le Rwanda pour entamer le processus de résolution des conflits entre les deux pays et demandé aux deux chefs d’Etat de veiller à l’application du texte en vue du rétablissement des relations bilatérales. Sur la même préoccupation, les présidents du Congo, de la RDC et de l’Angola ont été félicités pour leur intervention « visant à assurer la résolution pacifique » des différends qui opposent Kampala à Kigali. Le Comité interministériel a salué des mesures de réconciliation engagées par l’actuel président kényan, Uhuru Kenyatta, avec l’ancien Premier ministre, Raila Odinga, dans le but de consolider la paix et la stabilité dans leur pays. Dans son mot de clôture de la réunion, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, a noté l’importance pour les pays de la Cirgl de consolider les efforts en vue d’une grande efficacité dans leurs actions. Il a souhaité que l’organisation poursuive sans relâche la lutte contre « les forces négatives » dans l’espace communautaire. Le chef de la diplomatie congolaise a, par ailleurs, dit vouloir que les Etats de la région demeurent attachés à l’accompagnement des processus électoraux et de réconciliation nationale dans chacune des nations. Respecter les engagements en ce qui concerne les contributions financières à l’organisation et œuvrer à la réalisation de ceux qui ont été pris lors des rencontres précédentes sont, selon le ministre des Affaires étrangères, d’autres moyens qui devront permettre à la Cirgl d’atteindre les buts pour lesquels elle a été créée.
Nestor N'Gampoula Légendes et crédits photo :Photo de famille des participants Notification:Non |