Halle de la Gombe : un week-end bonne humeur signé Team TosekaMardi 29 Mars 2016 - 19:03 Les sept jeunes comiques du Festival international d’humour de Kinshasa ont offert deux soirées successives de fou rire, vendredi et samedi, aux Kinois réunis sous la Grande Halle de l’Institut français (IF). Question de se dérider, il n’y avait pas meilleure adresse que la Halle de la Gombe le week-end. La Team Toseka au grand complet avec Félix Kisabaka, Papy Muyisa, Ronsia Kukielukila, Abelle Bowala, Yekima de Bel’art, Emmanu Tara et Yves-César Mansueki ont permis à nombre de Kinois de passer deux soirées inoubliables. Le spectacle Made in Congo valait bien le détour et le public s’en est bien rendu compte dès les premières minutes de chaque soirée. Sur la lancée du dernier festival où ce spectacle collectif avait été joué en primeur en août dernier, le show spécial humour a fait un sacré effet sur les Kinois définitivement « accros » au festival. Première prestation en dehors de son cadre habituel qu’est le Grand amphithéâtre du Théâtre de Verdure, la Team Toseka a fait mouche déjà le 25 mars. Abelle n’avait pas tort quand, à quelques heures de la première soirée, elle affirmait avec conviction aux Dépêches de Brazzaville que « le public avait besoin de revivre ce moment fort du festival ». Rien d’autre à faire face à des humoristes au top de leur forme et décidés à offrir le must de leur travail. De l’humour, il y en avait à revendre et le public ne demandait pas mieux. Et d’apprendre d’Emmanu Tara qu’ « à Kinshasa draguer c’est comme battre sa propre campagne électorale », cela suffit pour faire rire et donner envie de connaître ce qu’il en est vraiment. Avec sa verve oratoire habituelle, Yekima s’est remémoré des souvenirs d’enfance qui n’étaient pas que les siens. Le discours du slameur emprunt d’un humour assez intello a trouvé preneur. Plusieurs se sont retrouvés dans les évocations de vieux films et autres habitudes kinoises. L’intrusion fort appréciée de « Le Géant », jeune humoriste venu de Lubumbashi, a ajouté une note plus joyeuse à la soirée délirante. Son autodérision a tout de suite plu au public surpris de son entrée sur scène. Pas facile de donner un âge à ce visage sans âge mais qui laisse deviner qu’il n’a pas les 15 ans que l’on serait bien tenté de lui donner… Difficile de rester de marbre à entendre Papy Muyisa, alias Seigneur Kazar, parler de ces horaires particuliers de passage aux toilettes. Lorsqu’il catégorise les « Chie-matin, chie-midi et chie-soir », il n’est pas question d’élèves de maternelle mais des Kinois qui, selon leurs habitudes alimentaires, situation économique oblige, acquièrent certaines habitudes en fonction de leur niveau de revenu. Noirs et blancs Abelle, Ronsia et Félix qui, chacun selon un contexte particulier, ont choisi de surfer sur la vague des différences entre les cultures d’Afrique et d’Occident ont tous trois recueillis de vifs applaudissements du public. Et il était au comble du rire se reconnaissant surtout dans le parallélisme entre les réactions d’une Kinoise ou Congolaise et celles d’une mère blanche face à son enfant établi par l’unique fille de la Team. Des attitudes souvent à l’opposée…Et le comportement d’un chien du pays et celui d’un belge dont a fait allusion Félix ou encore l’interprétation des rêves d’enfants d’une mère à une autre dictée par le contexte social et culturel. Et, pour boucler la boucle, Yves-César Mansueki a donné le ton final avec sa fameuse plaisanterie autour de la fâcheuse mésaventure du prêtre réduit à imiter la célèbre « danse de Kidiaba » après avoir perdu les boutons de son pantalon.
Nioni Masela Légendes et crédits photo : La Team Toseka Notification:Non |