IFC : une journée consacrée au sémiologue et critique littéraire français, Roland Barthes

Cette activité est une occasion pour les organisateurs, de revenir sur l’œuvre de Roland Barthès, notamment le « Degré zéro de l’écriture », paru en 1953. Un ouvrage qui fut rapidement considéré comme le manifeste d’une nouvelle critique, soucieuse de la logique immanente du texte, contre la critique littéraire traditionnelle.

Pour les anciens, Roland Barthes n’est pas un inconnu, mais pour les jeunes, son nom demeure un mystère. Ce critique littéraire et sémiologue français, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et professeur au Collège de France a marqué toute une génération.

Il fut, l'un des principaux animateurs du structuralisme et de la sémiotique en France. Cent ans après sa naissance et 35 ans après sa mort, l’IFC rend hommage à cet homme de lettre en lui consacrant une journée de dédicace, suivie d’un débat qui sera animé par J-B Tati Utaliane.

Au cours de cette journée marquée par des échanges fructueux axés autour de l’œuvre et de la vie professionnelle de l’auteur, le public ponténégrin aura la chance de  découvrir réellement Roland Barthes, un philosophe, linguiste, critique littéraire, écrivain, diariste, professeur et scénariste.

De son vivant, Roland Barthes  a écrit plusieurs ouvrages, mais son premier essai, le Degré zéro de l'écriture, paru en 1953 a marqué les esprits des lecteurs. Cet ouvrage a eu une influence dans le milieu universitaire  dans les années 1950 à 1970, c'est un des fondements de l'influence de Roland Barthes, même si des ouvrages ultérieurs ont eu plus de notoriété. En 1999, il sera classé parmi les cent livres du siècle par le journal Le Monde.

Notons que la première partie de ce livre, est consacrée à l'analyse de divers modes d'écriture, le mode politique qui donne lieu à des pages brillantes, souvent polémiques, sur l'écriture révolutionnaire, sur l'écriture bourgeoise, marxiste ou intellectuelle.

Ce sont autant de « mythologies » de la forme écrite, où est dénoncée la fausseté des rapports entre le langage et le monde, dès qu'une médiation s'y agrège de manière parasite.

Dans la seconde partie, Roland Barthes développe l'histoire de l'écriture, il montre la naissance d'une mauvaise conscience de l'écrivain, voire d'un tragique de la littérature dans la France du XIX^e siècle.