Il s’appelait Papa WembaSamedi 14 Mai 2016 - 21:50 P comme Papa, père, Pape Dans son quartier de Kinshasa appelé couramment Village Molokai, il était le papa de tous, jeunes, adultes, vieux. Jovial et sociable, il n’a pas eu d’égal dans cette cité où il a passé le clair de sa vie. Père de la rumba congolaise modernisée et pape de la sape, il le fut aussi jusqu’à sa mort. A comme Analengo Cette chanson sortie en 1980 et chantée dans un dialecte de sa province natale du Kassai Oriental (l'actuel Sanguru) sera un tube. Alliant instrument traditionnels (Lokolé, maracas,) et modernes (guitares, drums), Analengo a été l’album qui a brisé tous les tabous musicaux. Le folklore venait de se frayer un chemin dans l’univers des instruments électriques. P comme Parisien Papa Wemba a toujours été l’ami des Parisiens, ces Congolais vivant en France qui revenaient pendant les vacances organisés des parades vestimentaires dans les années 1980. À cette même période, il rencontre Profa de son vrai nom Tshomba, le sapeur de Brazzaville de l’époque qui a beaucoup contribué à son auréole vestimentaire. A comme Amazone L’épouse de Papa Wemba durant toute sa vie. Femme de cœur qui a su des années durant accompagner son mari et supporter souvent ses longues absences car souvent en tournée dans le pays ou ailleurs. Elle aussi, est entrée à sa façon dans la religion Kitendi comme pour donner un coup de pouce à son mari. W comme Wake up Cet album chanté en duo avec Koffi Olomidé est un exemple frappant de l’altruisme du musicien qui a chanté presque avec tous les musiciens de son pays mais aussi avec ceux d’autres horizons. Formateur, instructeur et faiseur de talents, Papa Wemba a forgé la carrière de plusieurs musiciens. Son dernier album Maitre d’école en est l’illustration. E comme Emotion L’album Emotion avec la célèbre chanson Show me the way chantée avec le Britannique Peter Gabriel va donner une autre dimension à la carrière de Papa Wemba. Avec la star anglaise, ils feront le tour du monde montrant aux yeux du monde que la musique n’a pas de frontières. M comme maman En chantant Maman, Papa Wemba a magnifié sa tendre maman grâce à qui, il va exercer le métier de musicien. Pleureuse dans les veillées, cette dernière l’amenait aussi dans les différentes chorales où elle chantait. À côté de sa maman, il a aussi rendu hommage aux autres femmes vertueuses et belles dans ses chansons. B comme Brazzaville La capitale congolaise aimait Bien Papa Wemba et inversement. De nombreux cris et certaines danses ont été inspirés de son contact permanent avec les jeunes de Brazzaville qu’il aimait appeler affectueusement Bana CFA. Ngaya Tindongo, Taureau, Mbendé viennent du lexique brazzavillois. Et pour couronner le tout, il va chanter en duo avec le « Brazzavillois » Rapha Boundzeki, le retour à la sape. A comme Abidjan, Adieu Amoureux de l’Afrique, présent en Europe, sollicité aux Amériques, adulé en Asie, Papa Wemba est resté un artiste musicien à la dimension internationale. Le destin a voulu qu’il tire sa révérence dans une ville africaine, lors d'un grand festival et devant ses fans qui ce 24 avril ne savaient pas qu’ils étaient en train de lui dire Adieu. Adieu Ekumany, Bokul, Kuru Yaka, Bakala dia kuba. Nous ne t’oublierons jamais. Hervé Brice Mampouya
Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Papa Wemba
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