Industrie : la Saris Congo envisage une montée en production de 40%Jeudi 10 Octobre 2013 - 17:43 La Société agricole de raffinage industriel de sucre (Saris) entend augmenter sa production annuelle de 30 à 40% en la faisant passer de 70.000 tonnes actuellement à 100.000 tonnes dans quelques années L’augmentation de la production de la Saris vise, selon son président-directeur général, Alexandre Vulgrain, à renforcer sa présence, tant sur le marché local que sur celui de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Reçu mercredi en audience par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, Alexandre Vulgrain a précisé que cette montée en production se fera non seulement sur le plan quantitatif mais également sur le plan qualitatif avec des produits plus sophistiqués, en tenant compte des conditionnements qui correspondent mieux au marché des pays développés. « Nous devons prévoir le marché de demain mais aussi le marché régional. La Saris est une grande sucrerie. Avec le président de la République, on a projeté l’avenir de la Saris dans les dix à quinze années à venir », a-t-il précisé. Confrontée ces dernières années à la rareté des pluies due au changement climatique, la société va opter pour une technique d’irrigation des plantations, une manière de stabiliser sa production pour battre en brèche la flambée des prix souvent occasionnée par le manque de produits sur le marché national. « Nous avons mis en valeur des terres à côté du fleuve Niari, près de notre station de pompage, et c’est là que nous allons commencer à faire des cannes irriguées. Nous avons déjà défriché près de 300 hectares, et nous allons planter 228 hectares de cannes irriguées », a annoncé Alexandre Vilgrain. Basée à Nkayi dans le département de la Bouenza, à environ 250 km au sud de Brazzaville, la Saris Congo est une filiale du groupe français Somdiaa. Elle écoule quelque 4.300 tonnes de sucre par mois sur le marché local et en exporte 12.000 tonnes. Hormis le marché national et régional, la Saris Congo exporte sa production vers l’Union européenne (UE) et les États-Unis d’Amérique, dans le cadre de l’AGOA.
Guy-Gervais Kitina |