Inondations : l’OMS invite les journalistes à intensifier la sensibilisation aux maladies hydriquesJeudi 29 Février 2024 - 8:15 Le bureau pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Brazzaville a abrité, le 28 février, une session de sensibilisation de vingt-trois journalistes membres du Réseau congolais des spécialistes en communication sanitaire (Rescos) à la prévention des maladies hydriques après les inondations. Les journalistes membres du réseau mettront en avant, dans leurs organes de presse respectifs, le rôle joué par l’organisation sanitaire onusienne pour aboutir à une sensibilisation novatrice grâce aux technologies innovantes pouvant toucher la population cible sur les méthodes de prévention face aux maladies hydriques et aux épidémies. Après les inondations, le Congo a déclaré une crise humanitaire et sanitaire. L’OMS-Congo a rapidement cartographié les zones concernées et les centres sanitaires, formé des équipes de riposte des maladies hydriques dont les épidémiologistes et a actualisé un plan de riposte multisectoriel. L’eau contaminée et le manque d'assainissement entraînent la transmission des maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l'hépatite A, la fièvre typhoïde, la poliomyélite et autres. Ainsi donc, les journalistes sont encouragés à communiquer sur les méthodes d’assainissement d’eau afin que la population puisse s’en approprier. Séance tenante, ils ont été également informés du système de gestion des urgences de l’OMS-Congo, de la mobilisation par cette institution de cent mille dollars et des tonnes de médicaments pour accompagner le gouvernement dans le cadre de ces inondations. Sur le terrain, les équipes de l’OMS-Congo ont travaillé également sur la collecte des données, la désinfection des zones inondées, notamment écoles, hôpitaux, ménages, commerces et autres. Dans ces zones, sur 122 formations sanitaires répertoriées par les équipes de l’OMS-Congo, 93 sont ouvertes et fonctionnent normalement pendant que les autres sont fermées. Des cliniques mobiles pour les zones d’accès difficile Dans ses stratégies bien recadrées et pour atteindre la couverture sanitaire universelle ainsi que l’offre de soins de qualité, l’OMS-Congo a mis en place des cliniques mobiles pour les zones d’accès difficile à cause de l’eau et par manque de voie de mobilité. Le bureau pays a également accompagné le gouvernement dans sa stratégie opérationnelle en mettant à sa disposition des consultants juniors, plus proches des communautés. Dans les centres de santé intégré comme Enyellé dans la Likouala, à plus de 1300 kilomètres de Brazzaville, et celui d’Allembé, situé à 250 kilomètres de Djambala, dans les Plateaux, les équipes de consultants juniors ont formé les comités de santé à la gestion des médicaments et à l’autofinancement. Actuellement, neuf des douze départements du pays sont touchés, notamment la Likouala, la Sangha, la Cuvette, les Plateaux, le Niari, Pointe-Noire, le Kouilou, le Pool et Brazzaville. L’OMS-Congo affirme que les précipitations actuelles sont deux fois supérieures à la moyenne de la période 2022-2023, et le niveau de l’eau sur l'Oubangui, un affluent majeur du fleuve Congo, a atteint un niveau record. Son bureau à Brazzaville confirme qu’à la date du 17 janvier dernier, 331 villages et communautés, 35 localités, 34 établissements de santé et 120 écoles ont été complètement ou partiellement affectés. Ainsi donc, un plan multisectoriel de réponse aux inondations a été élaboré par le gouvernement et ses partenaires dont l'OMS. Face à la crise humanitaire et sanitaire due à des inondations, l’OMS met à la disposition des personnes affectées des intrants et des médicaments. Selon le rythme pluvial et à l’approche des mois de mars, avril et mai qui appartiennent à la saison des pluies, le niveau des eaux risquera d’augmenter à nouveau en raison des fortes précipitations. Rappelons que les inondations sont récurrentes au Congo, mais cette fois-ci le niveau de la crue du fleuve Congo est exceptionnel comparativement aux années 1961-1962 destructions. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :1-Le pool des journalistes formés sur les maladies hydriques/Adiac
2- La séance de formation des journalistes/Adiac Notification:Non |