Institutions constitutionnelles: les autorités locales édifiées sur la place des sages et des notables traditionnelsMercredi 3 Avril 2019 - 18:45 Le premier secrétaire du Conseil consultatif des sages et des notabilités traditionnelles (CCSNT), Jules Moussabou, a rappelé, le 3 avril à Brazzaville, la différence entre les sages et les notables dans l’exercice de leur fonction, d’après la loi organique du 31 août 2017, promulguée par le président de la République.
D’après Jules Moussabou qui a commenté cette loi, le conseil émet des avis sur la gouvernance démocratique, culturelle et sociale de l’Etat et fait des suggestions au gouvernement pouvant contribuer à la gestion politique solidaire. Il est convoqué par décret présidentiel qui fixe des questions politiques d’intérêt national sur lesquelles le conseil doit se prononcer. Le point clé qui crée des contradictions entre les sages et les notables, a expliqué Jules Moussabou, est celui de l’activisme politique de ces derniers. « Tout sage faisant preuve d’activisme politique ne peut être nommé membre du conseil consultatif des sages et des notabilités traditionnelles », a-t-il déclaré. La différence qui existe entre le sage et le notable, a poursuivi le premier secrétaire du CCSNT, est que le sage est une personne modérée, prête à l’écoute et reconnue par les tiers. Il ne peut pas être un notable bien que bénéficiant d’une affectation dans un autre département pour la résolution des problèmes. Cependant, le notable est une incarnation de la tradition, un initié qui peut devenir un sage. Sa fonction est limitée dans sa circonscription. Le secrétaire permanent du conseil, Jean Marie Ewengué, a rappelé, quant à lui, les devoirs et obligations des nouvelles institutions nationales prévues par la Constitution du 25 octobre 2015, dont le CCSNT. Il a axé sa communication sur l’historique de cette institution qui, selon lui, relève de l’antiquité. Le CCSNT, a-t-il fait savoir, est constitué des hommes compétents dans le règlement des conflits et des incompréhensions qui peuvent naître dans la société, avant de retracer les étapes traversées par le Conseil des sages du Congo dans chaque département. Notons que cette cérémonie de vulgarisation de la loi organique du CCSNT s’est déroulée en présence du préfet du département de Brazzaville, Pierre Cébert Ibocko-Onangha. Pour lui, ce conseil devrait drainer et encadrer ses membres à s’engager pour le changement de comportements, s’adapter au monde d’aujourd’hui, tout en conservant les cultures, les traditions et les valeurs communes.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Les autorités locales lors de la vulgarisation de loi organique du CCSNT/ Adiac Notification:Non |