Jean Yves Le Drian présente la réforme de l’Ecole polytechnique qui s’ouvre à l’international

L’objectif de la réforme est « d’attirer les meilleurs scientifiques français et de leur offrir une formation reconnue internationalement pour son excellence, au bénéfice de la nation », a déclaré le ministre de la Défense, expliquant  qu’« en temps de guerre, la force pure n’est rien sans le savoir, la science et la technologie », a-t-il expliqué.  « Aujourd’hui, la France doit à nouveau se défendre contre des attaques multiformes. Elle n’y parviendra qu’en maîtrisant l’ensemble des technologies qui fondent au XXIe siècle la souveraineté d’un pays (cyber sécurité, big data, nanotechnologie », a-t-il indiqué.

Selon lui, « la France restera puissante à la condition de former des élites intellectuelles, scientifiques, techniques, qui seront demain ses meilleurs remparts contre ceux qui voudraient attaquer ses valeurs, son modèle, son existence même ». Parmi les mesures retenues, Jean Yves Le Drian a cité, entre autres, les élèves étrangers. Ils seront accueillis  d’ici la rentrée 2018 avec des  droits de scolarité revus à la hausse. Un élève étranger paye  25 000 euros pour suivre trois années de formation.

Il devrait débourser plus du triple s’il suivait sa formation au Cambridge.  En outre, les formations seront  diversifiées  et un cycle « bachelor » sera créé, accessible aux publics français et internationaux, et « sanctionné par un diplôme valant grade de licence », ainsi que d’une « formation conférant le grade de master (…) professionnalisante, en anglais », a déclaré Jean Yves Le Drian.

Il est également prévu de recruter les enseignants-chercheurs au plan international.  Ce qui demandera plus de moyens  pour les attirer ; le renforcement du lien entre l’École Polytechnique et le ministère de la Défense ; de la lutte contre le pantouflage, un nouveau mode de recrutement des ingénieurs de l’État;  la constitution de nouveaux groupes de travail en lien avec l’essaimage des ingénieurs de l’Etat dans  certaines fonctions, notamment publique territoriale, hospitalière, européenne ; la création d’un  "internat d’excellence, dédié à l’accueil de 60 élèves boursiers de classes préparatoires".