Jeanine Mabunda : première femme ministre d’un portefeuille politico-technique

Jeanine Mabunda a fait son droit à la faculté Saint-Louis et à l’université catholique de Louvain (filière droit commercial). En 1987, elle a terminé ses études avec mention. Puis, elle a débuté une formation pour obtenir une licence en sciences commerciales à l’Institut des hautes études catholiques de Bruxelles.

En 1997, Jeanine Mabunda a été la seule femme à travailler au sein de l’équipe rapprochée de l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC). Conseillère dans ce cabinet, elle est arrivée à un moment où la BCC initiait une importante réforme monétaire, sans doute la plus importante de l’histoire économique du pays. Elle a fait aussi partie des premières femmes à occuper la fonction de « directrice générale » d’une entreprise publique, le Fonds de promotion industrielle.

Actuellement députée nationale, Jeanine Mabunda a été pionnière dans plusieurs domaines liés à l’économie du pays. Sa forte présence dans le gouvernement Muzito a porté ses fruits, puisqu’une autre femme a pu lui succéder au ministère du portefeuille. Son passage au gouvernement a prouvé la capacité de la femme à tenir des ministères politico-techniques au lieu de rester cantonnée aux ministères du Genre, des Affaires sociales et humanitaires, ou du Travail.

Pour elle, la femme a de l’avenir en politique car elle verse moins dans les calculs politiciens mais s’appuie sur son expertise. Son côté consensuel est un véritable atout. À présent, il est important de mettre en vigueur des lois fortes pour sa protection et son éducation. Plus de femmes dans la vie politique engendreraient moins de tension. Il faut songer dès à présent à mobiliser les équipes et les énergies. Toujours selon elle, le plus grand défi pour la femme est d’arriver à s’imposer à des niveaux de décision dans un univers masculin. Et l’on s’impose par sa compétence et sa personnalité.