Justice : le Moco entend saisir le PGR contre Antoine Boyamba

Mardi 17 Mars 2015 - 11:00

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 La formation politique accuse le vice-ministre des Congolais de l’étranger d’usurpation de nationalité.

Les membres et sympathisants du Mouvement pour le Congo (Moco) sont censés battre le pavé, ce 17 mars, en guise de protestation contre la présence au sein du gouvernement d’un sujet français en la personne du ministre en charge des Congolais de l’étranger. Ce dernier, à en croire Tony Bolamba, est détenteur d’un passeport français et, par conséquent, ne peut exercer la politique active en RDC puisque la Constitution le lui interdit. L’incriminé aurait fait fi notamment de l’article 10 de la loi fondamentale qui consacre l’exclusivité de la nationalité congolaise qui reste une et indivisible. En foi de quoi, le président du Moco a pris l’option de porter plainte contre l’incriminé au Tribunal de grande instance de la Gombe pour « escroquerie et usurpation de nationalité ».

Tony Bolamba a fait part de son initiative, le 14 mars, à sa base de Lingwala qui l’avait reçu pour un échange citoyen et républicain. Il a, à cette occasion, exhorté les membres du Moco à l’accompagner jusqu’au dépôt de cette requête auprès du procureur général de République (PGR). Ce leader associatif se dit confiant quant à l’aboutissement de cette requête eu égard aux preuves tangibles et irréfutables dont il dispose. L’échange avec sa base de Lingwala, la première d’une longue série devant le conduire dans les différentes communes de la capitale, était enrichissant à plus d’un titre. Tony Bolamba a, dans une approche pédagogique, entretenu l’assistance sur les valeurs républicaines, sur les droits et devoirs des citoyens vis-à-vis de la République et vice-versa. Du régime politique aux symboles de la République en passant par les prérogatives des élus du peuple dans les assemblées délibératives, l‘orateur a édifié l’assistance sur ces différents aspects. Il s’est identifié comme un homme libre, ou mieux comme un éveilleur de conscience pour qui le futur du Congo reste tributaire de la maîtrise par les Congolais de leurs droits et devoirs. « Je suis citoyen congolais », s’est-il définit tout en relativisant son statut d’opposant même si depuis le 17 mai 1997, il ne partage plus les vues du gouvernement quant à la façon de gérer la République.

Homme d’État par-dessus-tout et libéral, allié naturel de tous ceux qui sont du même bord politique que lui, Tony Bolamba a indiqué qu’il va concourir à tous les niveaux de scrutins et qu’une fois élu, il fera de la restauration de la justice son cheval de bataille. « Nous nous préparons à affronter les urnes », a-t-il lâché en substance. En quelques mots, il a égrené sa vision économique qui repose notamment sur la relève à la Fonction publique, le renforcement de l’agriculture, l’affermissement des Petites et Moyennes entreprises via leur financement par la création des caisses particulières, etc. Débutée à Lingwala, la commune abritant le siège des institutions qu’est l’hémicycle du Palais du peuple, la série d’échanges citoyens entend se poursuivre à intervalles réguliers sur fond d’un débat pluriel à engager sur l’avenir immédiat du Congo.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Tony Bolamba