Katanga : le G7 craint pour la sécurité de Moïse Katumbi

Samedi 23 Avril 2016 - 16:01

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Cette plate-forme de l‘opposition redoute que l’ex-gouverneur et ancien cadre de la majorité présidentielle soit devenu la cible des attaques armées.

Moïse Katumbi est et demeure toujours dans l’œil du cyclone. Le richissime homme d’affaires katangais n’est pas au bout de ses peines. Pas de répit pour lui depuis qu’il a rallié l’opposition. La perquisition opérée récemment au domicile de son directeur de cabinet Huit Mulongo par des policiers - sans mandat selon ses proches - ainsi que l’interrogatoire serré auquel il a été soumis à l’Agence nationale de renseignement, ne sont pas décryptés comme des faits anodins par les partisans de l’ex-gouverneur. Ils y voient plutôt l’ombre d’un acharnement sur leur leader dont le seul tort est d’avoir pris ses distances vis-à-vis de la coalition au pouvoir.

Que cette situation intervienne juste à la veille du meeting annoncé par Katumbi au stade de la Kenya le 24 avril en commémoration de l’ouverture démocratique décrétée par feu Maréchal Mobutu en avril 1990, n’est pas innocent. Beaucoup y voient une volonté délibérée du pouvoir de dissuader, à coup d‘intimidation, le président du TP Mazembe à renoncer à son meeting. Bien avant, des effigies de l’ex- gouverneur placardées quelques heures plus tôt sur quelques édifices en prévision de cette manifestation avaient été arrachées par des policiers, rapporte-t-on. « Loin de nous affaiblir, ces actes nous renforcent dans notre lutte pacifique pour installer l'État de droit et bâtir une RDC plus juste », écrivait Katumbi sur son compte twitter.

 Au G7, on continue déjà à s’inquiéter sérieusement du sort de celui qui passe pour le candidat désigné de cette plate-forme à la présidentielle. Il y a lieu de redouter le pire pour cet ancien allié de Joseph Kabila devenu la cible des attaques armées, a fait observer Olivier Kamitatu. « Quand des hommes armés tirent à balles réelles sur une affiche, alors on peut douter légitimement et même craindre qu’ils tirent à balles réelles sur celui qui incarne cette affiche », a indiqué le vice-président du G7  au cours d’un récent échange avec la presse locale. Sans ambages, il a invité la mission de l’ONU en RDC (Monusco) à garantir la sécurité à ce fils du pays livré dorénavant à la merci des hommes en uniformes un peu trop zélés.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Moïse Katumbi Chapwe

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