Kenya : le contingent du pays déterminé à combattre les shebab en SomalieJeudi 18 Juin 2015 - 14:00 Contrairement au propos du président de la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale du Sénat kényan, Yusuf Hajji, qui annonçait, début juin, un possible retrait des troupes du pays qui combattent les shebab en Somalie, le chef de l’État Uhuru Kenyatta a assuré le 17 juin que l’armée kenyane poursuivra la guerre contre les rebelles somaliens. Les soldats kényans de la Force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) « continueront leur mission de soutien à la stabilisation de la Somalie », a déclaré le président kényan lors de la visite des soldats blessés dans une attaque des shebab contre une base militaire de la côte kényane. « Les shebab cherchent à nous intimider en tant que nation, mais nous ne l’accepterons pas. Nous allons les combattre férocement (…). Nous sommes une nation qui reconnaît les droits de chaque individu et sa liberté de religion, et en connaît la valeur. Nous ne permettrons à personne de nous imposer une façon de vivre qui n’est pas la nôtre », a-t-il souligné Uhuru Kenyatta. Une source proche de la présidence kenyane indique qu’en marge du 25e sommet de l’Union africaine à Johannesburg, le président Uhuru Kenyatta a échangé avec les dirigeants des autres pays de l’Amisom (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Ouganda), des moyens d’intensifier le combat contre les rebelles shebab. Les troupes kenyanes sont engagées dans la guerre contre les rebelles somaliens, liés à Al Qaïda depuis 2011. Elles ont créé une zone-tampon le long de ses 700 km de frontière avec ce pays, avant d’intégrer les rangs de l’Amisom. Défaits sur le terrain militaire et chassés de leurs bastions par la force africaine, les shebab ont étendu la guerre sur le territoire kenyan. Ils ont mené depuis un an une série de raids dans la région côtière et musulmane de Lamu, et multiplié ces dernières semaines les incursions de plus en plus profondes dans le Nord-Est du Kenya, majoritairement habité par des populations musulmanes d’ethnie somali. La résurgence de ces attaques et autres violences intervient deux mois après le massacre de 148 personnes - dont 142 étudiants - par un petit groupe armé à l’université de Garissa, dans cette même région du pays.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |