![]() Kongo central : Atou Matubuana sauvé de poursuites judiciairesMardi 24 Septembre 2019 - 17:45 La majorité de députés provinciaux réunis en séance plénière, le 24 septembre, a voté contre l’autorisation de poursuites du gouverneur provincial, dans l’affaire du scandale qui défraie la chronique telle que sollicité par le procureur général près la Cour de cassation.
Sur un total de quarante députés provinciaux présents à la plénière, vingt et un ont voté contre ces poursuites à son encontre. Au regard de ce vote, Atou Matubuana ne sera donc pas, pour le moment, poursuivi par cette juridiction en ce qui concerne ce scandale sexuel. Une délégation du FCC à Matadi Alors que le procureur général près la Cour de cassation avait requis l’autorisation de l’Assemblée provinciale pour le poursuivre, sa plate-forme politique, le Front commun pour le Congo (FCC) a mandaté une mission en vue de suivre de près ce dossier. Sur place, des personnalités originaires de cette province, convoitant également ce poste, ont commencé à mener une pseudo-campagne électorale, pour la succession d’Atou Matubuana. La première étape franchie, le gouverneur est maintenant face à sa plate-forme politique, le FCC, qui lui avait retiré sa confiance. Suspendu par le ministre national par intérim en charge de l’Intérieur à l’époque des faits, Atou Matubuana doit également attendre sa réhabilitation avant de reprendre ses fonctions à la tête du Kongo central. En effet l’intérim avait été confié au ministre provincial en charge de l’Intérieur. Atou Matubuana et son adjoint Justin Luemba avaient été suspendus, rappelons-le, par le ministre par intérim de l’Intérieur après le scandale sexuel survenu dans la maison de passage du gouvernorat de province. Dans plusieurs séquences vidéo rendues publiques sur les réseaux sociaux, on entendait la voix de l’assistante du gouverneur, Mimi Muyita, accusant le vice-gouverneur que l’on voyait complètement nu, d’avoir tenté de la violer. En plus de la policière qui avait immobilisé le vice-gouverneur, étaient également visibles dans ces vidéos le responsable provincial de l’Agence nationale de renseignements, le chauffeur de Justin Luemba ainsi que d’autres personnes présentes en ces lieux de scène. Après enquête, la Cour de cassation, sur la base des éléments recueillis, a accusé Atou Matubuana, dont les proches ont filmé et diffusé ces vidéos sur les réseaux sociaux, d’avoir utilisé son assistante pour piéger son adjoint, Justin Luemba. Le procureur général près cette cour avait qualifié les faits à sa charge de constitutifs de l’infraction d’outrage public aux bonnes mœurs. Il avait ainsi adressé un réquisitoire au bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo central, sollicitant la permission de mener des poursuites contre Atou Matubuana. Des sources concordantes affirment, par ailleurs, que la pièce maîtresse de cette affaire, l’ex-assistante d’Atou Matubuana, Mimi Miyita, révoquée après ce scandale, se trouverait déjà au Canada où elle possède la nationalité. Ayant bénéficié d’un repos médical, elle a transité au Congo-Brazzaville, où elle avait été arrêtée avec un passeport canadien. Alors que la justice congolaise attendait l’entendre sur ce scandale sexuel, son autre nationalité a prévalu. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le gouverneur Atou Matubuana Notification:Non |